lundi 8 septembre 2014

Poème pour la fille qui coordonne rarement ses sous-vêtements

un jour,
la foule oubliera qu’elle réclamait
ma tête et elle m’acclamera et
scandera mon nom, avide de me voir dévoiler
mon âme et j’aurai les filles sans âmes et l’argent
et la vie facile et tout ça me brulera et
                        en attendant, j’ai faim comme un gosse de vingt ans
et je sillonne les rues avec ce truc malsain au fond des yeux,
            la folie de ceux qui aiment gouter au sang

je tombe de sommeil mais la flamme refuse de s’apaiser
et me voilà à hurler un prénom sous la lune,
 et le monde est mien à tout jamais
                        la nuit m’appartient, le soleil m’appartient
 et je connais le prix de chaque pute qui arpente le trottoir
de mon existence et je les aime comme le chien aime la main
qui le nourrit et la vie se love dans le creux de mon épaule
et si celle là ne m’appartient pas
                        il arrive qu’elle danse pour mon sourire
et fasse de moi
                                                                        un homme heureux
le temps de quelques pas


peut-être que rien n’est vrai, peut-être que tout n’est qu’un souffle
            de vent sur un lac d’indifférence
            la vie ne dure qu’une seconde
            avant que le doigt de Dieu nous efface de son Divin Plan
            mais certains battements de cœur
                                    ont un gout d’immortalité

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