De tous les
sourires que j’ai laissé s’envoler
loin de ma peau
ce fut le tien qui me manqua le plus
et cela me
marqua au fer rouge, de la chair
à ce qui
reste de mon âme
et
aujourd’hui tu es presque vieille
et je suis presque vieux, et nos
moments
insensés souvenirs de
bonheur insolent
mélangés aux folles parties de baise qui
l’accompagnaient
en deviennent cruels
tu étais si
belle
mais les
hommes se sont mis à regarder ta sœur
plutôt que toi
et un jour
ils regarderont ta fille
et cela
sera sans doute une défaite puisque
nous connaissons tous la défaite
face au temps
mais moi je
n’ai jamais misé sur la beauté
(je n’avais que la laideur à offrir)
et je
t’oublie comme tu m’as oublié
tu ne vis
plus que dans mes poèmes
et mes
gueules de bois solitaires
mais j’aimais bien baiser avec toi
et sans
doute que je mens
tu es toujours belle bien sur
aussi vrai que moi, je suis toujours
laid
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