samedi 6 septembre 2014

Et maintenant cela me paraît si simple de m’être arraché le cœur pour le jeter plus loin que le plus lointain des horizons

De tous les sourires que j’ai laissé s’envoler
loin de ma peau
            ce fut le tien qui me manqua le plus
et cela me marqua au fer rouge, de la chair
                                    à ce qui reste de mon âme
et aujourd’hui tu es presque vieille
            et je suis presque vieux, et nos moments
                        insensés souvenirs de bonheur insolent
 mélangés aux folles parties de baise qui l’accompagnaient
                        en deviennent cruels

tu étais si belle
mais les hommes se sont mis à regarder ta sœur
                        plutôt que toi
et un jour ils regarderont ta fille
et cela sera sans doute une défaite puisque
            nous connaissons tous la défaite face au temps
mais moi je n’ai jamais misé sur la beauté
            (je n’avais que la laideur à offrir)
et je t’oublie comme tu m’as oublié
tu ne vis plus que dans mes poèmes
et mes gueules de bois solitaires
            mais j’aimais bien baiser avec toi
et sans doute que je mens
            tu es  toujours belle bien sur
             aussi vrai que moi, je suis toujours laid


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