jeudi 6 juin 2024

Mon trésor

toi et moi et c'était il y a longtemps,
et te voila un midi en visio, sur l'écran de mon ordinateur
toujours, ta  jolie voix et tes yeux rieurs, cette petite moue avec la langue qui me fait fondre

bordel, toujours aussi belle
toujours aussi bonne

et tout remonte à ma mémoire, ces mois d'étreintes et de rires,
tellement de moments intenses
comme
le cul sous l'orage pour la beauté du geste puis sous un pont avec de l'autre côté de la rivière, le 
livreur de pizza
venu se mettre à l'abri qui nous mate en fumant et toi qui m'engueule en riant quand tu te retournes
parce que j'ai pas arrêté

tu te marrais tout le temps mais tu ne voulais pas que j'ai raison quand je te disais
hé, tu vas aimer ça ! J'aimais ton côté entêté et aussi que saches chanter, jouer du piano et
poser devant l'objectif de mon appareil photo

c'était bon de baiser avec toi
c'était bon de te voir jouir sous mon corps
comme c'était bon de tenir la main, de s'endormir dans tes bras, de t'écouter
raconter tes histoires et de te souler avec les miennes

revenir en ce temps là, lécher tes seins, ta chatte, ton cœur et ton âme de rebelle

putain, je ne sais toujours pas pourquoi je n'ai pas pu tomber amoureux de toi
pourquoi mon putain de palpitant n'a pas ressuscité sous la douceur de tes caresses
tu avais tout ce que je cherchais mais j'étais encore lié à un cadavre sentimental
noyé dans un lac de souffre
merde, incapable d'être un type bien
tu me pardonnais mes retards et mes infidélités que je ne te cachais pas, 
promettant juste de me rendre la pareille
sans mème hausser la voix, passant à l'acte une fois et moi faisant semblant
de ne rien voir, après tout, je le méritais

et là, dans ta caméra
toujours aussi joueuse, toujours aussi merveilleuse
fraichement séparée, avec un enfant,
tu es magnifique, 
et les mots que tu as pour moi sont simples et magnifiques
tu es là et je te regarde t'évertuer à me rendre beau
comme si finalement,
je n'étais pas si mauvais que ça mais au contraire, le meilleur dans et en dehors du plumard
celui qui t'a appris que le sexe pouvait être du jeu
et plus important, à quel point tu es belle
et les autres, jaloux que tu sois délurée, effrayés par ton intelligence, toujours à vouloir te contrôler et 
à te rabaisser pour arriver à leurs fins
(moi
je disais déploies tes ailes et envole-toi il y a un ciel qui t'appartient)

et je t'écoute, et nul doute que je ne mérite pas ta bienveillance, mais ça me fait du bien

et le soir, je repense à tout ça et je ne pense pas à toutes celles qui n'ont pas voulu de moi
ni à celles qui m'ont quitté, pas mème à celle qui m'a laissé parce qu'on manquait de fric en
foutant ma tête et mon coeur en l'air
je ne pense à aucune de celles qui ont finit englué dans des histoires sordides
à s'endormir sans plaisir près d'un corps vide, 
celles qui s'entêtent à courir après des hommes mariés ou non, des types qu'elles veulent
absolument faire entrer dans le cadre précis de l'histoire qu'elles ont dans la tête, peu importe
qu'ils ne leur correspondent pas et les rendent un petit peu plus tristes chaque jour qui passe

je ne pense à aucune d'elle, je pense à toi
et je suis malheureux quelque part, malheureux pour toi d'avoir été le meilleur jusque là, parce que tu
méritais un ange
et je n'ai mème pas eu le cran d'être un démon que tu aurais pu haïr
mais je suis heureux pour moi, heureux de ce que je lis dans ton regard qui ne ment jamais, parce que je sais que tu prends toujours la bonne décision
et que la force que je savais en toi est toujours là,
ils te déçoivent, mais ne te brisent plus 
et quand tu les quittes, ils s'éparpillent en morceaux sur le sol

un jour il faudra bien que je te l'avoue,
quand tout s'écroule, que les jours noircissent, que la moisissure envahit les murs
que j'ai construit pour me protéger des autres, quand plus personne ne veut de moi,
et que je me déteste d'avoir été créé aussi lâche et sensible,
ton souvenir, la chaleur de ta peau et tout le reste, les caresses et ta capacité à me pardonner d'être moi
comme si tu me comprenais mieux que je n'ai jamais pu le faire, 
tout ça me tient, 

si longtemps après, tu changes toujours la donne

t'es mon trésor à moi
planqué quelque part sur l'ile déserte de mon existence de pirate

et entre nous, le jeu jamais ne cesse
- ça ne marche plus comme ça, tu sais !!! lance-tu
et moi 
- bien sur que si !

et à nouveau, nos rires


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