lundi 17 juin 2024

délicieux petit bonbon

Quelques années en arrière, cette fois là,
il y avait l'alcool dans les veines, toi et moi jouant avec le feu qui brûle en nous et plus tôt
à l'arrière  du restaurant tu murmurais à mon oreille -je vais où toi tu vas-
et dans la boite de nuit j'ai posé mes lèvres sur les tiennes, passé la main sous ta jupe
prétendu que je ferais de toi ma pute
tu répondais -il ne faut pas parler comme ça aux femmes... tu m'excites-
et des années plus tard, il y a quelques jours, je suis assis près d'un fleuve sur la 
terrasse d'un bar et bordel, pour toi, la trentaine n'a rien changé, toujours ton oeil coquin et ton
sourire et tes rires, tout ça ne s'éteint jamais, bordel qu'est-ce que tu es belle,
je me souviens avoir débarqué avec toi dans un endroit de perdition, et les deux serveurs
les beaux gosses de la ville, ont fait la holà en signe de respect pour toi et ta divine beauté

t'es
un bonbon sucré, une montagne de douceur, tellement adorable, 
et près de l'eau, on rit en buvant de la bière
plus loin le monde s'écroule mais ici il se pare d'or et d'émeraudes

et tu parles de cette fois là, et tu dis 
- je me souviens quand tu m'as plaquée contre le mur devant tout le monde, j'ai aimé ça
mais ça craint, il y avait tous ces gens
puis
- remarque je ne connaissais personne, je m'en fous -
et tu as bien raison,
je l'ai fait parce-que, 
moi je sais qu'il faut vivre comme ça,  en n'avoir rien à foutre
parce-que
moi je sais que ta beauté fera qu'il te prétendront sorcière
pour te brûler sur le bucher de leur mesquines jalousies, 
alors autant rester libre
et vivre selon nos propres désirs puisque les leurs à notre égard, ne visent qu'à nous rabaisser
qu'ils s'étouffent dans leur mensonge, 
moi,
vivre comme je veux signifie que me fous de leurs jugements, je n'ai mème pas le temps de les mépriser

Merde, tu es merveilleuse quand je te vois, je peux remercier mon amour
de m'avoir quitté et brisé, c'est grâce à elle que j'ai pu connaitre le gout de tes lèvres
et si quelqu'un la croise, remerciez là et dites lui que je ne serais plus jamais son esclave
la chaine est cassée, tu es de celles qui ont brisé les maillons et laissé mon âme
s'envoler vers d'autres lumières, d'autres chaleurs bien moins mensongères

tu es dingue bien sur, sinon tu ne m'aurais pas approché, mais pas dingue 
comme la plupart de mes ex, capable de me crever
les yeux où me planter un couteau entre les omoplates pendant mon sommeil torturé
mais dingue à aimer la vie, et la folie des nuits et la brûlure de l'alcool
dingue à laisser un gars qui avait presque deux fois ton âge de coller contre un mur
pour te dire toutes les insanités qui passaient dans sa tête folle imbibée de vodka
et sous ta jupe
putain, c'était bon d'entendre ton petit gémissements quand mon doigt s'est posé sur
l'étoffe juste
sur le petit point entre tes cuisses
j'ai ça dans ma tête,
j'ai ça dans ma tête
j'ai ça dans ma tête et
tout
en levant mon verre, c'est de toi que je m'enivre

et tes yeux brillants sont des diamants qui me prouve que je ne dois rien regretter
et que je ne t'ai fait nul mal
merde, tes regards rieurs
percent l'armure froide dans laquelle je m'oublie
et je respire ton parfum dans ton cou, tu es là si proche et c'est terrible, une torture pour
celui que je deviens avec le temps qui passe, mais une torture délicieuse et tu acceptes que je sois
fou, que je parle de cul tout le temps, ça te fait marrer et on boit tranquillement
et je passe une putain de journée,
simplement parce que tu es là, délicieux petit bonbon, 
toi,
de celles, rares, qui
me pardonnent d'être
moi...

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