dimanche 17 novembre 2019

Dieu est le seul absent qui n'a jamais tort !

Je m'étais rasé les couilles pour elle un soir qu'elle venait
mais elle avait préféré mettre sa langue dans la bouche d'un pote
je gagne moins souvent que je le laisse paraitre et je fais avec

les hommes la brisent
et parfois l'ont frappée
regard intense, elle pense que je suis un type bien
et comme toutes celle qui le pensent, elle ne couche pas avec moi

étrangeté du désir
étrangeté de la vie
je répète à l'envi

elle est mal à l'aise quand je parle de faire l'amour tous les deux alors je ne lui en parlerais plus
et je ne la rejoins pas pour boire jusqu'au matin car me voilà vieux et bon à marier
je ne cours plus dans les rues sombres

et pour l'oublier, une femme chasse l'autre, je pense à la blonde qui
maintenant est mariée avec un homme
qu'elle songeait à quitter avant qu'il ne la demande en mariage, deux enfants depuis
je lui  faisais des promesses auxquelles je croyais de toute mon incompréhensible candeur et
elle disait, je ne peux pas croire ce que toutes ces jolies choses dans ta bouche, il y a trop de femmes
autour de toi,
et je ne baisais pas avec ces femmes autour de moi, ou peut-être une ou deux ou trois ou quatre
par ci par là et jamais plus d'une fois ou deux ou trois ou quatre
mais pas plus, qu'est-ce qu'elle était belle quand elle doutait de moi

et elle a préféré celui qu'elle ne voulait plus aimer et maintenant sur les photos elle parait heureuse
comme nous paraissons tous heureux dès qu'un regard ou un appareil photo se braque sur nos vies
ne dis-t-on pas heureux comme un mensonge ?
non ?
on devrait pourtant

mais je souhaite qu'heureuse elle le soit, elle m'a donné plus de valeur que bien d'autres
et je n'ai eu aucun prix à payer pour son estime et pour les autres
je ne suis jamais là quand elles rêvent et disons le sans appréhension
Dieu est le seul absent qui n'a jamais tort !
alors tant pis et tant mieux, quand les cartes sont distribués on joue avec celles que l'on tient
dans sa main, qu'elle tremble ou non

peu importe la rue ou je chemine, c'est toujours du goudron entouré de béton
j'apprends à manier la pelle et la pioche mentale pour planter des arbres où
s'abriteront les oiseaux multicolores qui peuplent le désert de mon âme

et dans mon frigo, il a des yaourts et du poulet et des carottes et de la nourriture pour chien
et j'ai oublié d'acheter des bières et
je n'ai jamais aimé boire seul et la branlette reste l'activité solitaire la moins réductrice en terme de santé et c'est celle qui me procure le plus bel épanouissement personnel depuis que j'ai raté avec
conscience toute carrière professionnelle et histoire sentimentale

j'ai peut-être besoin d'une femme toxique et manipulatrice, d'une plongée en apnée dans la folie
pour reprendre goût à moi-même

je suis beau des chevilles et gras du bide, et bizarrement depuis quelques temps je trouve les blondes
magnifiques et si tu as les yeux verts tu pourras sans doute transpercer mon cœur plus facilement
mais je serais toi je ferais comme les autres, je l'abandonnerais là ou tu l'as trouvé et inutile
de m'appeler pour que je le récupère, je n'en ai plus besoin

déraison intense
déraison intense
j'attends la langue pendante mais jamais la planète n'écarte ses cuisses pour moi
la plume est plus forte que l'épée mais l'épée ne le sait pas
la plume est plus forte que l'épée sauf en combat singulier

je manque de fuel, faut que je rejoue du triangle amoureux
dire que c'est la lumière qui m'a piégé     
depuis                                                       
il n'est jamais bon que je m'égare en moi
labyrinthe vicieux que mon moi intérieur
labyrinthe visqueux que mon moi intérieur






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