vendredi 9 juin 2017

Sous le soleil tout doit briller, j’étais si laid quand vous étiez si beaux (Dieu réside dans l’éphémère battement d’ailes du papillon blanc)

Des déchets, des charniers
Des âmes aux regards déchirés
Arpentant
Des rues vides de sens
Dieu réside dans l’éphémère battement
D’ailes du papillon blanc et
Le bleu de cette terre est un cache misère
Dessous tout est sang
Et poussière
C’est ici que je dis, vagues
Et marées usent la muraille
De pierres précieuses qui emprisonne
Quelque chose que je trouvais
Beau
Que je croyais pur, oublieux de ma facilité
            à me fourvoyer
Dans les méandres de mon esprit avide
de sa propre reconnaissance et vient l’instant
où à se niquer
soi-même, on efface la vérité de son reflet dans les yeux
qui nous aiment
et quand tout s’écroulera, j’affronterai
mon vrai visage seul dans le miroir
avec mes fêlures pour combattre
les cicatrices et les brûlures
à verser sur les plaies, et la lune
et les loups hurleront ma revanche
j’assénerais des coups d’estoc et de tailles
sous pavillon noir
Pour mes ennemis, des punchlines comme des balles
de 9 mm dans leur têtes stupéfaites de mon nom
sur l’affiche, d’eux j’ai tout appris
l’oseille c’est la liberté des plages privées
la cirrhose aux cocktails, le cancer aux cigares de Cuba
Un jour ma vie
sera ma chienne
Obéissante et amoureuse au bout de la
lèche
En attendant je distribue les crochets
aux mensonges
avec la vigueur du fou déchantant
quand il comprend
que l’amour
c’est du toc
            (ouais bébé,
            l’amour ça rend faible, ment !)
Sous le soleil, tout doit briller
Je suis champion du monde sans scrupules
            Le roi du crépuscule à la couronne serti d’une âme obscure
Souvenirs d’en face, maigrichon en manque d’amour
je cherchais en vain une place où m’asseoir
sur le banc d’essais et voici qu’il
m’a fallut si peu d’existence pour réaliser
- attention, maquillage de circonstance -
la laideur se cache au jour le jour
mais
cruelle infamie si tu la portes
sur ton visage, l’innocence disparaît
étranglée dans les moqueries adolescentes,
Hier les arrogantes top modèlent mes larmes jusqu’à en faire une arme
Quand la nuit tombe, je brise les dents blanches de leurs
Trop confiant amants
            Apprenez mes beaux
            la beauté n’est qu’un répit
            que la roulette rustre
n’accorde jamais au laid, retenez la leçon
mes belles
la beauté
n’est jamais que le début
D’une lente agonie, tout devient
Vieux et
Rien n’est jamais mieux
Sinon le passé
car le passé
est illusions d’optique
S’il veut survivre, le chien doit mordre
Mais surtout ne pas semer le désordre
Sous peine de finir abattu sans débats
J’ai compris et subit les marques
au fer rouge de honte
Vous aviez le nombre et quelque chose
Que je n’ai jamais eu
J’ai serré les poings au fil vos guillotines
et mes mâchoires
Blanchissent quand je me souviens
De l’arrogance et du mépris
Vous m’avez si souvent jugé
Quand mon péché était de vouloir
Vous ressembler
Et d’autres auxquels j’ai cru
m’ont si souvent trahi
Quand je leur offrais mon flanc
Pour protéger leur suite
            Vous aviez la beauté et vous aviez l’argent
            Mais la beauté n’est qu’un répit
            Un jour vous aussi
            Vous serez laid,
                        Laid à l’image de ces Dieux qu’on utilise impunément
                        Pour justifier tant de crimes, il vous restera
Peut-être l’argent mais
            Votre beauté sera oubliée et je vous offrirais mes rires moqueurs en guise
                                                            De cercueil
                                                            Quand je vous enterrerai vivants
                                                                                    Vous qui étiez
                                                                                    si morts
                                                                                    Quand mon péché
                                                                        était de vouloir vous ressembler

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