mardi 18 août 2015

baiser, parfois, est une rébellion

Je prétends connaître toutes ses cicatrices et
Je la pousse contre l’escalier et je dis, « je sais ce qu’il te faut »
Et j’ôte ma ceinture en cuir et j’attache ses mains à la rampe
            Ça fait des heures qu’elle dit non, mais elle me laisse faire
Enfin, pas tout à fait, elle râle encore et quand je passe la main sous
                        Sa jupe courte, elle serre les jambes et je lui affirme
Que je peux la faire jouir comme ça, en la caressant par dessus sa petite culotte
noire
Et elle éclate de rire car ses mains viennent de se libérer, normal, ce n’était pas
un vrai viol, ni même du harcèlement. J’ai bien guetté que son sourire ne disparaissait
à
AUCUN         
moment
de
ses
jolies
lèvres
                                    et après l’avoir attachée à nouveau,  je reprends les opérations
en mains
et elle me laisse faire, tout juste se fend elle d’un « hé tu avais dit par dessus la
culotte » alors c’est par dessus le fin morceau d’étoffe que je branle sa petite chatte
humide
                        et elle se met à gémir, me traite d’enfoiré car je sais encore y faire
et elle finit par jouir et je la détache et je lui confie que la vie c’est ça,
                        rien d’autre que ça, ces moments où il suffit de crier
                                    son plaisir pour entrevoir le bleu du ciel
                                                et parce qu’à cet instant précis
elle n’a pas besoin de plus
je la laisse partir avec son sourire aux étincelles
            multicolores
                                                et de quoi tuer quelques-uns de ses démons
                                    en plein vol, la certitude qu’il ne faut ni se taire
                        ni accepter, peu importe que ce monde soit sourd, peu importe que nous soyons
fous et que la romance nous soit interdite
ivres de vie, le plaisir nu de nos cris est la lame
                        que nous plantons dans la cruauté de nos plaies
                                    baiser, parfois, est une rébellion

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