jeudi 9 octobre 2025

Deux minutes de franche rigolade

 Je suis en train de payer à la caisse d'un magasin bio et elle arrive vêtue d'une tenue d'employée et
d'un sourire magnifique. 

et merde me dis-je, elle est toujours aussi belle
yeux bleus, cheveux blonds, courts

il y a longtemps j'ai mis ma langue dans sa bouche, léché ses seins sur le canapé d'une boite gay
où nous étions les seuls clients, un dimanche,
c'était mon quatrième jour d'alcool, et le cinquième a eu raison de notre presqu'histoire.

J'aurai pu être fou d'elle
mais elle aussi ne m'a pas trouvé assez bien pour elle.
Peut-être que je lèche mal les seins,  mais plus surement, c'était le reste, moi.

elle est tout pimpante, rieuse, et son regard à toujours ce truc intense qui brûle là

on s'est croisé longtemps et
au fil du temps, elle me trouvait fou et vulgaire
où que je parlais trop bien quand il s'agissait de lui recoller les morceaux de son amour propre
que d'autres avaient brisé. Ça dépendait de ses besoins

je dis : et les amours, 
elle répond, ca va, je suis seule

question
- peut-on se moquer de toutes celles qui n'ont pas voulu de nous et qui finissent seules, fracassées
par d'autres ?

l'autre fois, quelqu'un me parle de celle qui fut mon grand amour, sans que je n'ai rien demandé

- elle est retournée vivre sa mère avec ses deux enfants.

question
- peut-on s'assoir sur le canapé de sa petite maison qu'on a finit de payer par miracle et se moquer
de celle qui disait "je n'aurais jamais rien si je reste avec toi" et qui vit maintenant chez sa mère ?

la réponse est oui
parce que c'est cool d'être un fils de pute revanchard
et que le karma, la vie, le destin, les emmerdes... quelque chose va bien finir par me retomber sur
la gueule, alors 
laissez moi deux minutes de franche rigolade

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