tu ouvres la bouteille et prends le premier verre
tu veux devenir fou et que le nuit t'appartienne
je connais par coeur le jeu du démembrement cérébral
tu prends le second verre en connaissance de cause, c'est la que tout bascule
et tu enchaines les shots d'alcool dans tes veines
et tu sais bien à quel moment tu ne banderas plus
alors tu peux tout lâcher, puisque tu ne peux plus gagner au tirage
la folie dans les veines, plus besoin de briller dans leurs yeux mais c'est plus fort que toi
il faut que tu glisses ta langue dans leur bouche
et quand tu parles elles savent que tu es dingue, mais aussi, que tu sais ce qui fait mouiller
et comme tu n'en as rien foutre, d'être effrayant ou de séduire, ça fait de toi quelque chose
d'ambigüe qui n'a pas le bon visage
ô bordel divin
tu en voudrais une qui voit derrière les flammes qui dévorent ton regard
une qui trouverai une âme en toi
comme si la légendaire beauté intérieure servait à quelque chose
comme si tu n'étais pas laid en dedans, aussi
mais celles là, tu les a laissées sur la touche la plupart du temps, et si tu ne l'as pas fait
elles aussi t'ont trahi
tu n'as rien de glorieux, ton manteau n'est pas fait de lumière, tu n'es
rien qu'un tissu cicatriciel particulièrement développé et ce que tu appelles sensibilité est
une forme de lâcheté bien ancré dans ta façon de te mouvoir sur l'échiquier de la vie
si tu étais un riff de guitare, tu serais truffé de fausses notes, joué sur un instrument désaccordé
j'ai joui dans des bouches trop belle, ça m'a donné le gout du luxe
j'ai joui dans des corps dépravés, souillé des âmes égarées, tout ça était si beau, tellement
brûlant
mais ça n'est pas arrivé si souvent
pas aussi facilement que j'aurais voulu
et dans les hurlements que provoque ma folie, toujours la mème rengaine
pour que mon sexe je dégaine
ah si seulement Dieu, m'avait donné la beauté du diable !
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