Je picole avec deux filles de 13 à 16 heures,
à la boulangerie, un type s'entrave par accident sur un gamin que ses parents ne tenaient pas
ce n'était pas mérité, mais ça me fait rire car je suis un connard à moitié soul qui
passe une journée parfaite
vincent, tu n'as jamais songé à aller en turquie ? me demande la fille qui voulait se bourrer la gueule
et qui a atteint son objectif en milieu d'après midi
je comprends que je serais moins moche avec des cheveux
J'essaie de lui expliquer que je n'ai jamais été beau mais que j'ai eu des femmes magnifiques
que pour ça, je n'ai pas appris à compter sur le physique et que...
vu qu'elle est soule, elle ne saisit pas bien ce que j'explique, je finis par simplifier mon discours
- quand
on a une grosse bite, on s'en fout d'avoir des cheveux"
morale de l'histoire : il faut savoir mentir aux femmes
au pmu, le soir, encore des verres, une autre fille aux cheveux courts, elle ne suce pas de bite,
bouffe des chattes
ça nous fait un point commun
j'envoie un message à la fille aux yeux noirs, "viens, je bois avec une lesbienne
on fera des blagues homophobes",
bien sur, je le dis à la lesbienne, sinon ce ne serait pas drôle et véritablement homophobe
elle fait "j'ai appris à te connaitre, je sais que tu dis des trucs comme ça mais que c'est sans intention
derrière"
le pmu ferme, elle me traine dans un bar de bobo, la lesbienne n'est pas rancunière
on boit
du vin pour moi, des pintes de blonde pour elle,
un gars que je connais est fin soul
C'est la merde dit-il en grimaçant, mais il part en riant
La lesbienne rippe dans un bar gay, me propose de la suivre mais je rentre, j'ai du taf, un chien à sortir et
personne qui m'attend, donc rien à fuir
je me connais
si je la suis, le feu va renaitre,
je suis trop con
le feu est toujours là
12H56 environ
la fille aux yeux noirs, je lui dis, putain, je suis toujours sur le fil, je suis à deux doigts de replonger
dans les conneries
elle dit un truc qui veut dire pareil
on est
fait
pour picoler et se marrer
comme d'autres pour faire médecin
22h15, je suis raisonnable, je retourne à la maison en me traitant de petite bite
(je mérite mon opprobre)
et en moi,
toujours autant de mots d'amour pour personne
"bébé, je vais lécher tes plaies jusqu'à ce qu'elles se referment, t'enfermer dans mes bras jusqu'à ce
que tu te sentes enfin
libre" et d'autres conneries vraiment belles (mais inutiles)
et partout sur le net comme aux tables des bars, je les entends pleurer sur l'amour qui n'existe pas
sur les hommes qu'elles ont choisi et laissé faire et celui qui ne vient pas
(en oubliant celui qui a fait le chemin et qu'elles ont repoussé)
elle sont toutes abimées me dis-je, et jamais elle ne te laisseront approcher, mème pour les réparer, et
c'est peut-être simplement
parce que tu es trop
gentil, elles pourraient peut-être te pardonner ta laideur, mais pas ta gentillesse
(dans leur esprit la souffrance, souvent, revêt le masque de la passion)
la nuit est là et l'obscurité est si belle
la route m'appelle, et je songe à un visage qui n'existe pas pour me sentir moins seul
à des caresses éphémères, à des étreintes coupables aux yeux des saints
oh oh oh
emmène moi avec toi jolie fille et je promets de t'aimer jusqu'à ce que ton
coeur batte plus fort que le rythme de la vie
emmène moi avec toi, et si tu as besoin d'un menteur de plus, sache que je serai le meilleur
de tous
(et donc le pire)
écrire me dévore et me vole ma folie
tout ça finira mal, mais le plus triste reste que tout ça finira
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