Bitch
je n'ai jamais vu New York
mais je prétends avoir été partout,
et comme j'ai aimé une femme qui voulait être blanche neige, je prétends connaitre l'amour
il m'a fallu 20 ans pour comprendre qu'en ce temps là
elle était un caméléon
avec le dealer de shit, elle fumait du shit
avec moi, perdant qui rêvait d'être écrivain tout en étant effrayé par l'alcool et la coke, elle lisait des livres
avec le barman, elle buvait et prenait de la drogue
certaines sont plus douées que d'autres
pour nous offrir en surface ce que nous désirons
c'est comme ça qu'elles tissent leur toiles et nous brisent
mais les hommes ne sont pas meilleurs, quoi qu'ils en pensent
les femmes utilisent rarement la violence physique
bitch
j'ai vu Las Vegas
quand je m'en souvient
ça me rappelle l'américaine qui adorait sucer
ça me rappelle que je n'ai jamais rien gagné et avec elle non plus
elle vivait à los Angelès et maquillait des actrices pornos à Budapest cet été là
C'était aussi une stripeuse, et le temps d'une dance, elle fit de moi la star d'une discothèque hongroise à
la mode
cet été là, elle aimait qu'on la prenne par les cheveux et j'étais encore trop timide, un autre
me l'a prise par ses cheveux bruns. Il savait faire et quand tu bosses dans le monde du cul, les notions d'amitiés
à l'ancienne sont très relatives
salope et pute me voila,
à rouler sur une moto bleue
à dire je t'aime à mon chien
prêt à tapiner sur le marché du travail quand ce moment de calme s'arrêtera
mon amour, j'ai tué ce sentiment avec la froideur du hitman
malgré tout, la fille avec le gout de la liberté posé sur ses lèvres, elle veille sur mon chemin en silence
elle dit, toujours en filigrane, pas loin, tu es le seul qui ne m'a jamais fait de mal
et la japonaise au dos tatoué, elle laisse toujours des petits signes, à chacune, je lui écris, tu es belle
et je ne lui mens pas
dans mes yeux, l'arrogance n'ignore plus qu'elle a perdu
je dois miser sur la chance
pour escalader le mur de la défaite
bitch
il n'y aura jamais de plage ou fumer des cigarettes blondes avec une jolie pute au corps parfait et
des prunelles insolentes, un appareil photo et mes doigts qui appuient sur le déclencheur, au mieux
ce sera une gâchette pour assassiner la solitude, les seuls cocktails qui me sont destinés sont
molotov, mon âme ressemble à Hiroshima un certain jour de 1945
une brune m'écrit, je suis une garce et je l'écoute jouir et ses amis ne savent pas
qu'elle se fourre deux doigts dans la chatte et les suce dans les toilettes
juste parce-que je lui ai demandé de le faire
il y a un temps pour le jeu et tant de beauté dans nos perversions, la beauté de la vérité
chez vous
rien n'est vrai, rien n'existe, rien ne dure, je vous laisse vos mensonges, ceux qui conduisent
à un beau mariage et à de beaux enfants, votre réalité m'a marqué du sceau de l'infamie
bien avant que je cesse d'aspirer à vous ressembler, c'était une autre époque, les filles
comme elle ne me regardaient pas
bitch
je décide de continuer à donner de l'amour à ce monde
sans doute par esprit de contradiction
ne va pas croire que je suis comme ça, tu me quitterais trop vite,
je n'aime pas être le gentil
la sensibilité pousse à écrire des poèmes de merde
que personne ou presque ne lit et certains peuvent croire qu'être "underground" est une preuve de qualité
je n'ai pas cette prétention, des fois je songe à écrire de la bit-lit pour devenir riche
j'ai l'âme d'une pute et le physique d'un porc, (à moins que les miroirs ne m'enlaidissent par pure
jalousie)
bitch
personne ne cherche vraiment l'amour,
non,
chacun cherche une solution, l'amour, le suicide, la richesse etc...
rien d'autres que des solutions
en conséquence de quoi,
l'art émerge souvent de la violence de l'existence
quand la douleur devient trop intense
il devient nécessaire de transcender la mort
bitch,
tu vois, je suis comme une vieille épouse un samedi soir, je simule, je fais semblant de savoir écrire
des choses intelligentes, alors que si tu violes mon masque, je suis hideux
mais quand je bande bien, il arrive que ma bite fasse 20 cm
et quand, en soirée, je sais gérer ma consommation d'alcool, je peux me révéler très drôle
bitch
je sais déjà ce que tu vas me dire, tu rêves d'autre chose, de mieux que moi
et moi aussi
mais j'ai du faire avec ce que je suis
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