vendredi 5 avril 2024

Salvation 2.0

je t'en dois une sur ce coup dis-je (et c'est vrai)

elle répond que j'aurais juste à lui offrir un verre pour la remercier
cette fille c'est un bOnbon sucré,  une tête dure et des flammes dans les yeux, tellement belle
que je ne peux croire à son invitation
et moi, trop vieux bien sur
mais je la prend au mot

elle boit du blanc du "chamBre d'amour", va falloir que je me démerde pour trouver ça
ok c'est comme ça qu'il faut avancer, saisir la chance au vol (sinon le destin te viole)
peu importe qu'on boive ce verre
peu importe qu'on finisse dans un lit ou non
ses yeux brillent, ils ne doivent jamais cesser de briller
le fantasme me sauve du quotidien

ici,
c'est la vie qui te tuera, la mort ne fera qu'emporter quelque part les morceaux restants
pourquoi j'attendrai immobile
que tout s'arrache et finisse en lambeaux
sur mon visage la laideur s'étend, ne s'étiole pas
de toute les tombes où danser, la sienne n'est pas toujours la 
plus difficile à creuser annonce le mort en sursis
je suis libre puisqu'aucune ne souhaite m'enchainer, alors
c'est comme ça que je veux vivre, c'est ce que je suis
malgré ma gueule de crétin, mon coeur de guimauve et mes lâchetés primaires

et quand viendra l'heure de s'écrouler, propriétaire d'une poésie rugueuse, laissé pour mort
et dépecé par un viscéral besoin d'amour
je dirais j'ai tout raté, mais j'ai tenté ma chance
et quand il fallu donner son cul, j'ai fait comme tout le monde, j'ai serré les dents
et quand il fallu vendre son âme, j'avoue avoir fait preuve d'une inaptitude à la négociation certaine

tous les amours ne décollent pas
tout ce qui se casse ne se reColle pas
au firmament de la folie, je cesse de ronger mon frein
c'est la peur qui nous paralyse, la souffrance qui nous brise, quoi qu'en dise la poétesse qui 
ne me parle plus et qui me croit obsédé par la beauté physique, je vois les âmes
quoi qu'en dise l'autre poétesse qui ne me parle plus et qui croit que je me branle sur ses photographies
je rêve à des femmes de chair vêtues de rires cristallins
et malgré mes grands airs, immonde secret que je me refuse à révéler au monde (mais que tombent
les masques d'arrogance)

Il n'en faut pas plus d'une SeulE pour me sauver de moi mème








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