mardi 2 avril 2024

Vieillir ne doit pas éviter le danger

S'ouvrir les veines face au vent
ne rend jamais belle la mort, la depression ne fait pas de moi un artiste

j'ai creusé tellement de tombes dans lesquelles pourrissent les cadavres d'hommes que j'ai été
il faut du temps pour s'envisager comme quelque chose qui n'est pas une monumentale
erreur 
de l'univers
je suis tombé tellement de fois au front de mes propres guerres inutiles

je n'ai jamais pu compter véritablement sur les autres
vient toujours le moment ou quelque chose chez moi n'est plus aux normes, plus acceptable
mais
je ne soigne plus ma détestation de moi à la vodka, 

résultat des courses : ma vie me semble terne et plate, chiante comme un film d'auteur des années 80

l'âge attaque tranquillement, tu vois moins bien, tu bandes moins bien, ton visage effraie
les jolies filles, (enfin, plus qu'avant)
faut faire avec
il y a des étoiles dans d'autres yeux pour d'autres regards, te reste la branlette et des souvenirs intenses

petit à petit, tu t'effaces
au jour le jour, tu t'oublies

mais parfois
entre deux journées mornes, entre deux branlettes rapides
je colle de l'orage dans mes yeux
et laisse revenir la dinguerie

de nouveau le sourire mauvais, le torse qui se bombe
le sang afflue dans un coeur enflammé
peu importe la météo
c'est un beau jour pour faire une connerie
baiser la mauvaise fille 
glisser ma main dans ta petite culotte rouge dans un lieu public
rouler trop vite
écrire un poème qui parle mal mais tape au fond 
(la poésie c'est s'affranchir des lignes continues)

peu importe l'histoire, le cerveau en ébullition, se foutre en danger quelque part, n'importe comment, 
avec n'importe qui
c'est
Une putain de thérapie qui fait du bien
il faut parfois crier pour se souvenir que la vie n'attend jamais
qu'on soit prêt

Ne laisse jamais mourir le sale gosse en toi !





Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire