vendredi 2 décembre 2022

Je sais tout de la vie, je sais tout de l'amour

j'ai toujours eu besoin de plus d'intensité
préféré me dessécher seul plutôt que de voir l'eau de la tendresse
noyer les flammes de l'amour
j'aime les regards verts pour toutes les lumières chatoyantes qui se logent là
j'ai ce besoin en moi, que mon coeur batte à tout rompre
je n'ai plus 20 ans, 
je vais encore boxer,
la douleur ne m'effraie plus, mes démons ne sont pas tués, ils sont juste plus patients
je me suis humilié
je me suis détruit, je n'arrête pas
et ceux qui m'ont croisé ont toujours dit que j'étais fou
apprends à serrer les poings, monte la garde et
apprends à encaisser
voila mon mantra

j'ai posé mon corps sur bien des croix, laissé bien des lances percer mon flanc
les baisers des femmes ont toujours été un miracle
qui me sauve de la spirale infernale, j'ai nommé
plus d'alcool, plus de folies pour tuer le vide
le vide en moi
le vide de ma vie
mais le plus souvent, il n'y a pas de femmes
il ne me reste que
des mots sur le papier pour me croire immortel
des mots sur le papier pour me croire spécial
je n'ai jamais été prêt pour ce monde, j'ai passé une vie à esquiver
j'ai offert ma peau à celles qui la voulaient, peu en ont fait usage pour ralentir la fuite
certaines mains ont voulu plus, se sont posées sur ma poitrine
je crois bien que je n'ai jamais souhaité être apaisé 
et je suis mort à l'instant où c'est arrivé
c était un samedi matin et le soleil brillait
et je me suis demandé ce que j'allais faire de moi
puis je me suis tué, froidement, c'était certains de ces soirs ou la douleur et la nuit n'étaient plus mes amis
j'avais perdu quelque chose qui me semblait précieux, après tout il suffit de croire aux belles paroles
pour se voir vainqueur
il faut chuter pour comprendre que
seuls les mensonges réussissent à changer le plomb en or
et maintenant, j'ai réparé les brèches, colmaté les fuites, maintenant je danse,
et je swingue
quand je pense à moi, je me visualise encore et toujours à chercher l'équilibre sur le fil de l'épée
quand je pense à une jolie fille,
je murmure des choses sales et brûlantes, j'imagine la morsure de mes dents jaunies dans le creux de son épaule, ma langue jouant sur son clitoris gonflé avec un de mes doigt planté dans son cul serré
et si tu lis ça jolie demoiselle
mets du  feu dans ton corps de divine créature
je veux que tu mouilles que tu écrives mon prénom sur ton corps et te caresse
que te fasse gémir la libération de ton désir jusqu'au moment où, sous tes doigts, l'éclair blanc te prendra
et je me fous de le savoir
de lire tes confessions coupables ou de recevoir les photos de ton corps nu, enfin
comprenons-nous bien, j'adore ça, mais si tu veux me garder comme un secret honteux
au fond de ton âme, au chaud dans l'étoffe de ta petite culotte trempée
ça me va aussi !
si tu joues le jeu
tu me donnes plus de prix que certaines qui ont prétendu tout me donner, pouvoir mourir pour moi
bien sur, c'est trop cher payé de ta part
je suis laid, je suis dingue et souvent je m'apitoie sur ma petite personne
le jour est mon ennemi, la nuit n'est plus mon alliée, je n'existe qu'entre chien et loup
vous voyez ma solitude comme un échec alors que j'en ai fait une armure
mais je ne suis pas si différent de vous que vous le prétendez, hélas,
nous voulons des jolies choses
des histoires dingues, des rendez vous étranges dans des endroits insolites, nous voulons tenir des mains
pour nous protéger du monde qui s'écroule
nous voulons le feu mais nous avons peur de brûler
nous voulons la vie mais la peur de la mort nous retient
c'est à ça que je pense quand je sors de chez moi
et ça noue mes tripes, de là nait l'incendie qui me dévore
alors j'affiche un sourire mauvais, et je cherche un regard où se reflèteraient mes déviances assumées
nous n'obtenons jamais ce qu'on mérite, que ce qu'on gagne
et j'aspire encore à poser ma bouche avide sur une jolie chatte dans une ruelle
à dire des je t'aime passionnés à quelque chose de plus tangible qu'un de ces désuets fantômes
qui subsistent encore dans mon coeur mou
je veux desserrer les poings pour griffer un épiderme frissonnant
et que des lèvres sur ma peau résonnent comme une divine récompense
dans mon imaginaire collectif, il faut que l'histoire soit belle et incendiaire
                         lèche mes couille chienne et dis que tu m'aimes à en crever
ça me fait bander de te dire ça, mais entends bien cette vérité derrière les bravades du cul
je peux te soumettre et être esclave de ton parfum, enchainé à tes sourires de connivence
et si tu manques de foi en moi regardes tout le mal que t'ont fait les types normaux, 
beaux et bien dans leur peau de
salauds, ils ont tous prononcé les mots que tu voulais entendre avant de te laisser sur le carreau, la
pique planté dans le dos jusqu'au coeur
souviens toi que tu as tout donné et que la plupart d'entre eux t'ont mal baisée mais que tous
t'ont bien niquée !
et dans le miroir quand personne ne te voit,
tu ne t'aimes pas, 
il est beau le résultat de s'être laissé allé à croire
et tu dis plus jamais, 
mais tu sais bien que tu te mens
on finit toujours par redonner la clef de la forteresse où on abrite ses peurs
on perd juste du temps en attendant d'être à nouveau prêt
alors qu'en vérité on n'est jamais prêt
on se fait juste emporter par la vague
peut-être que tout de suite
ça peut te paraitre difficile à croire
mais tu mérites de t'aimer, 
tu mérites tout l'amour du monde
tu mérites d'être désirée plus que tout au monde
tu mérites que les hommes s'immolent pour toi sous tes fenêtres en hurlant ton nom
alors arrête de te faire du mal
soit libre
soit toi
donne-toi si tu le désires
mais
que ce soit pour une nuit ou pour une vie
donne toi à quelque chose qui te rende vivante
il faut que tu relèves tes prétentions, que tes cuisses s'écartent pour des désirs plus profonds
que l'atavique besoin
il faut
que ton coeur batte
devant des discours moins convenus
et tu redeviendras la plus belle chose sur terre
souviens toi
les promesses d'éternité sont le vent de la défaite, 
les actes doivent te clouer au mur dans des cris orgasmiques
le bonheur ne se ressent que la seconde ou on le vit, 
tant de choses inutiles nous éloignent des choses simples qui nous rendent heureux
une caresse, un regard, un rire, la fugacité de l'instant précieux, cela est de l'or
et cela
suffit
bien sur

bébé, un jour tu seras un visage en moi
et
je sais bien que je ne t'inspirerais jamais confiance, je fais ça parce que je suis persuadé
que quand une femme doute d'un homme, elle ne cesse jamais de le regarder
bébé rapproche-toi et réchauffe-moi, je joue pour que jamais tu ne puisses réaliser à quel point
je suis mort de trouille, 
bébé je veux que tu jouisses, avec ou sans moi s'il le faut, mais réserve moi la dernière danse
que tu sois collée à moi quand les lumières se rallumeront

bébé 

je ne suis rien mais
je sais tout de la vie
je sais tout de l'amour 
depuis le jour où j'ai compris qu'il faut en dévorer chaque seconde
comme une victoire


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