mercredi 23 mai 2018

Cœur, sang, foutre, souvenirs… Tout sèche !




J’entends dire que tu es triste dans cette autre ville
(Rien à foutre dis-je
Je l’avais prévenu
Qu’elle se construisait une prison
De moi, elle pense que je suis fou et que je me paye des putes)
J’entends dire
Mais je ne veux pas entendre dire
Merde
cette solitude
Tu l’as choisie
Tu voulais un mec que tu n’aimerais pas
Parce qu’aimer ça fait mal, joli suicide sentimental je songeais
Alors ok, peut-être aurais-je du te plaquer contre un mur
Voler tes lèvres et laisser le feu en moi t’embraser
Peut-être m’aurais tu arraché les yeux
Peut-être m’aurais tu laissé faire, lécher tes seins et tout ce qui traine par là
avec l’appétit du loup dans le poulailler
Mais j’ai voulu faire ça bien, tu sais
Genre
« Il faut me voir à jeun, me poser des questions et me regarder dans les yeux
Je ne suis pas de ceux qui mentent, (ce qui explique mes échecs) »
Putain
j’avais vécu un million de morts pour me guérir d’une tueuse
(yeux noirs elle aussi) et c’était comme si je n’avais rien appris
oublié qu’en amour aussi et surtout, le gentil perd toujours
autant prendre des clous rouillés et m’accrocher tout seul à la croix
Merde
j’ai toujours su jouer quand il n’y a pas de danger
mais là, j’étais largué, piégé au creux d’un océan de peurs stupides
Tu explosais dans mes yeux comme mille soleils en train de baiser
Mille étoiles
au milieu des flammes de l’enfer
et ça me laissait tout chose
tu avais ce truc, pour de vrai
Ce pouvoir dingue de me bruler sur place d’un seul regard
Chacun de tes sourires était une chaine de velours en devenir
mais ça aussi, j’ai du apprendre à m’en foutre
à faire comme si ce n’était pas nécessaire à un certain équilibre personnel
et j’ai continué à sautiller pieds nus sur un chemin de verre pilé
et peut-être qu’un jour tu liras ce truc
et peut-être qu’un jour je te raconterais
comment mes mains tremblaient quand je t’approchais tant tu es belle
quelle souffrance c’était, ne pas t’avoir
et peut-être que j’avouerais que je met des « putain » et des « merde »
dans mes poèmes
parce que la poésie de la vie n’est jamais que le bon côté d’un bâton merdeux
et que j’en ai rien à foutre de la beauté des mots
peu importe la technique, celui qui place le bon crochet au foie
remporte la mise,
la défaite, je l’ai toujours payé cash, je vis avec mes cassures
sans boiter
et tout ce qu’il n’y a pas eu entre toi et moi, ce n’est rien
ni un gâchis
ni un regret
juste quelques gouttes de sang abandonnées sur un sol sale
quelques gouttes de sang qui, elles aussi, ont fini par
                                                                                    sécher

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