La danseuse une fois m’a écrit qu’elle connaissait peu
de monteurs de films porno qui écrivent
de la poésie, maintenant elle pleure pour une histoire d’amour
qui pourrait être si parfaite, mais qui ne l’est pas, rien ne change
toutes les histoires ont une fin
et j’ai cessé de croire
dois-je remercier le porno ou le corps de flammes
de ma tueuse ?
je connais peu d’amour sans larmes
trop de larmes sans amour et
je songe à la fille de la bande dessinée qui
dit « rien n’est vrai, tout est permis »
voilà qui ressemble étrangement à la leçon d’adieu que m’offre ma meilleure
amie
celle-là même qui me sauva la vie
du sang rampe sur les murs gris
la folie ronge mon âme noire
l’obscurité est une sournoise amante
je devrai être dingue, ivre et amoureux d’une cinglée
aux veines ouvertes à tous les vents
je ne suis qu’une coquille vide, ordinaire perdant au regard
usé, le cliché veut que
le poète crève la dalle
le cliché veut que la poésie
soit une évanescente beauté,
moi,
j’aime renifler l’odeur des tripes répandues sur l’immaculé papier
la vie pue
la mort pue
les dieux puent
les vers se repaissent de nos corps faisandés bien après que nos démons
aient fait ripaille de nos âmes
2h43 du matin
je vais aller me coucher et me branler jusqu’à saigner
ensuite, peut-être que je dormirais
tu n’aimerais pas savoir ce qu’il y a dans ma tête
tu n’aimerais pas vivre là
le peintre immortalise l’angélique visage de la pute et la gloire soudain auréole
le peintre
Si le peintre est fou, il lui offre son oreille et la gloire prend son temps
cruauté du destin
la fin n’est jamais innocente
la morale crucifie la pute
la vérole achève la pute
je suis la pute
je suis la pute
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