lundi 8 mars 2010

Tout n’est pas perdu

Mon pote et moi, nous savons bien
Qu’on a tous failli laisser notre peau
Nos âmes
Nos couilles
Dans les bras d’une dévoreuse de cœur au parfum léger.
Une de celles qui aiment le faire
Dans les églises
Les cimetières
Une de celles qui rient, hurlent, pleurent, parfument le bain à la vanille.
Une de celles qui passent à autre chose en fumant une cigarette.

Mon pote et moi, nous savons bien que l’Amour ne dure pas
Suffisamment longtemps pour me garder en vie
que les putes ont encore de beaux jours devant elles
Que les princesses contractent des mariages de raisons
Que Dieu à la gueule de bois
Qu’écrire des poèmes vaut mieux que boire tous les soirs
Dans les bistrots au milieu des catins défraichies

Mon pote et moi, nous savons bien
Que les poètes sont morts
Que les marchands d’esclave ont raflé la mise
que sauver sa peau requiert trop souvent de vendre son âme
que les dévoreuses de cœur n’en ont pas fini avec nous
Nos âmes
Nos couilles

Du moins, sur ce dernier point
nous l’espérons

encore

Aucun commentaire :

Enregistrer un commentaire