samedi 30 novembre 2024

Journée parfaite !

Je picole avec deux filles  de 13 à 16 heures,
à la boulangerie, un type s'entrave par accident sur un gamin que ses parents ne tenaient pas
ce n'était pas mérité, mais ça me fait rire car je suis un connard à moitié soul qui
passe une journée parfaite

vincent, tu n'as jamais songé à aller en turquie ? me demande la fille qui voulait se bourrer la gueule
et qui a atteint son objectif en milieu d'après midi
je comprends que je serais moins moche avec des cheveux
J'essaie de lui expliquer que je n'ai jamais été beau mais que j'ai eu des femmes magnifiques
que pour ça, je n'ai pas appris à compter sur le physique et que...
vu qu'elle est soule, elle ne saisit pas bien ce que j'explique, je finis par simplifier mon discours
- quand
on a une grosse bite, on s'en fout d'avoir des cheveux"

morale de l'histoire : il faut savoir mentir aux femmes

au pmu, le soir, encore des verres, une autre fille aux cheveux courts, elle ne suce pas de bite,
bouffe des chattes
ça nous fait un point commun

j'envoie un message à la fille aux yeux noirs, "viens, je bois avec une lesbienne
on fera des blagues homophobes",
bien sur, je le dis à la lesbienne, sinon ce ne serait pas drôle et véritablement homophobe
elle fait "j'ai appris à te connaitre, je sais que tu dis des trucs comme ça mais que c'est sans intention
derrière"
le pmu ferme, elle me traine dans un bar de bobo, la lesbienne n'est pas rancunière
on boit
du vin pour moi, des pintes de blonde pour elle, 
un gars que je connais est fin soul
C'est la merde dit-il en grimaçant, mais il part en riant

La lesbienne rippe dans un bar gay, me propose de la suivre mais je rentre, j'ai du taf, un chien à sortir et
personne qui m'attend, donc rien à fuir

je me connais
si je la suis, le feu va renaitre,

je suis trop con
le feu est toujours là

12H56 environ
la fille aux yeux noirs, je lui dis, putain, je suis toujours sur le fil, je suis à deux doigts de replonger
dans les conneries
elle dit un truc qui veut dire pareil
on est
fait
pour picoler et se marrer
comme d'autres pour faire médecin

22h15, je suis raisonnable, je retourne à la maison en me traitant de petite bite
(je mérite mon opprobre)

et en moi, 
toujours autant de mots d'amour pour personne
"bébé, je vais lécher tes plaies jusqu'à ce qu'elles se referment, t'enfermer dans mes bras jusqu'à ce
que tu te sentes enfin
libre" et d'autres conneries vraiment belles (mais inutiles)

et partout sur le net comme aux tables des bars, je les entends pleurer sur l'amour qui n'existe pas
sur les hommes qu'elles ont choisi et laissé faire et celui qui ne vient pas
(en oubliant celui qui a fait le chemin et qu'elles ont repoussé)

elle sont toutes abimées me dis-je, et jamais elle ne te laisseront approcher, mème pour les réparer, et 
c'est peut-être simplement
parce que tu es trop
gentil, elles pourraient peut-être te pardonner ta laideur, mais pas ta gentillesse
(dans leur esprit la souffrance, souvent, revêt le masque de la passion)

la nuit est là et l'obscurité est si belle
la route m'appelle, et je songe à un visage qui n'existe pas pour me sentir moins seul
à des caresses éphémères, à des étreintes coupables aux yeux des saints
oh oh oh
emmène moi avec toi jolie fille et je promets de t'aimer jusqu'à ce que ton
coeur batte plus fort que le rythme de la vie
emmène moi avec toi, et si tu as besoin d'un menteur de plus, sache que je serai le meilleur
de tous
(et donc le pire)

écrire me dévore et me vole ma folie
tout ça finira mal, mais le plus triste reste que tout ça finira



dimanche 24 novembre 2024

Le jour où j'ai appris la mort de Charles Bukowski

la poésie parfois ressemble à jouer  du violon sous une pluie battante
elle rend l'adversité sublime

de l'alcool dans le sang,
noyé dans des mots et des souvenirs
tu sais ce qui brûle finit obligatoirement en cendres, c'est une loi de la physique
qui prévaut aussi, pour l'existence
mais les rires de l'incendie défient la mort
et les flammes gardent le coeur au chaud
bébé, je suis l'étrangeté qui singularise l'instant que tu vis près de moi
quand bien mème, 
je suis à jamais la cinquième roue du carrosse que tu mènes à la chute du haut de la falaise de ton orgueil

des corps virevoltent dans de mornes étreintes masquées par la nuit qui tombe de fatigue
des verres se remplissent, des bouteilles se vident, rien ne se crée, tout se perd, tout se déforme
au comptoir, je parle photographie avec une lesbienne qui a déjà sucé des queues
rien ne me semble incompatible
tout me parait indestructible
c'est ainsi quand je bois tandis que mes lâches démons soudain réveillés se succèdent les uns après les 
autres dans
mes yeux verts comme
l'éternité sous le soleil printanier

Le jour où j'ai appris la mort de Charles Bukowski
était la première journée de mon premier vrai boulot, après les études, après les sévices militaires
je devais démarcher sourire aux lèvres
porte après porte pour vendre à des innocents des
abonnements aux chaines câblées
Milieu de matinée, à la pause dans le bar en face la société d'esclavage moderne, 
j'ai vu l'article à la une du journal, le roi avait rendu l'âme alors que tant d'autres avaient préféré 
vendre la leur bien avant leur disparition physique
et là, j'ai réalisé froidement
que j'étais en train de rater ma vie 
dès le début, j'ai su
je n'étais fait ni pour vendre, ni pour porter une cravate

Deux jours après la fin de la période d'essai, je suis rentré dans le bureau du chef des ventes
et je lui ai demandé pourquoi il ne m'avait pas viré ?
la raison était qu'il n'était pas doué dans son job lui aussi, pas plus qu'il n'était doué pour reconnaitre ses
erreurs
mème quand celle-ci mesurait 1M80 pesait dans les 70kg et se tenait devant lui la bite coincée dans
un costume de commercial

j'ai arrêté là l'expérience mais ces premières semaines à baigner dans la réalité professionnelle ne 
furent que les prémices  d'une longue série d'échecs et de déconvenues

je n'ai jamais marché sur le bon chemin

(et je n'ai guère fait mieux question accouplement et sentiments mêlés)

Pourquoi je pense à ceci au milieu de la nuit ?

je ne sais

la poésie est tout ce qu'il te reste le jour où tu comprends que tu n'y arriveras pas











jeudi 14 novembre 2024

Ton cul était une banque

Ton cul était une banque et j'ai été le premier à la braquer

c'était le bon temps, j'bandais tout le temps et tu me laissais tout te faire
tout de dire
t'avais ton safeword et le droit de ne pas vouloir, ça roulait bien comme ça
et tu disais,
si l'histoire s'arrête, j'reviendrais te voir juste pour le cul

le cul ça s'fait à deux et nous deux, la dessus ça roulait bien
comme dans une dogdge "Charger" à tombeau ouvert dans un californien désert

et dans ma vie, j'ai tout raté, sauf ton joli corps
que j'ai tordu en deux de plaisir
tu t'es ouverte et tu t'es découverte
vissée au bout de ma queue, léchée telle la déesse que tu étais, t'as pris ton pied
donné le mien
c'était la vraie vie, du cul, du foutre sur ta chatte, des étoiles dans tes yeux de princesse

le cul,
c'est tout ce qui reste quand on sait que l'amour n'existe pas

et la fille dont le mari suce des bites me dit que je parle trop de cul dans ma poésie
alors, pour la corriger, je n'hésite pas une seconde et j'écris un poème qui parle de cul, 
la brat c'est elle !
moi,
j'suis fétichiste des orgasmes féminins
principalement si c'est moi qui les provoque

et
tout ça 
=
provocation du type qui s'approche de la vieillesse et des érections vacillantes

pour contrer les effets du vieillissements, exit la pommade anti-rides
je bosse le cardio
et je bourre les placards de viagra de contrebande, ça m'amuse ce mélange de syllabes - viagra contre bande -

À tout âge l'existence impose de se fixer des objectifs, alors :

ouais je veux encore être le type capable de s'exploser le coeur pour que la baise soit dingue
ouais, je veux baiser une fille né en 2000, sans payer ni la droguer car sinon, dans les deux cas 
ce serait serait un viol,
une fille né en 2000 pour la légende et parce qu'elle sera
beaucoup trop jeune pour moi
une qui dira oui, voudra bien de moi, pas pour me tenir la main mais,
pour un moment collée à ma peau douce
une qui me mettra à genoux pour lui dévorer la chatte et sur un piédestal si je la fais
partir comme ça
une qui me fera mal pour se venger de ses ex et pour me punir de mes délires de vieux pervers
une qui léchera mes couilles, m'offrira une moue boudeuse quand je refuserais de lui lécher les pieds et
réclamera
des trucs chelou de petite chienne à collier, violence griffures et tendresse à go go après

puis on tracera la route en rigolant, et dans la lumière des phares
on trouvera un bar, ou juste
la liberté
et elle dira, c'était pas si mal
et je rirai, oublierai que bientôt, tout ça, la vie nous le volera bien avant que la mort
nous emporte

Les culs, les coeurs, autant de banques et moi, je m'voyais, braqueur
perceur de coffre-fort, mais en vérité
pour toi comme pour les autres,
je n'étais que le kleenex qu'on jette à la poubelle
après avoir essuyé le foutre

nous, les hommes, n'avons jamais que le statut que les femmes nous accordent


lundi 11 novembre 2024

Je me suis branlé vite fait sur ta photo de mariage

elle aussi, brisée par un mec
une beauté
en morceaux
pour un type qui se plaint qu'elle le suce trop souvent
(j'aimerais avoir ce type de problèmes)

"je suis une chienne, mon coeur et mon cul sont pris, tu n'auras pas de photos nue
tu as tout ce qu'il faut sur mon réseau social pour te branler, ne te branles
pas sur ma photo de mariage"

elle est dingue
mais tellement vivante
bien qu'attirée par la mort

elle rit, me confie ses peines

c'est facile d'aimer dit-elle

ça ne l'est pas pour moi, mais je vois ce qu'elle veut dire.

il m'en aurait fallu une comme ça, avant que je ne finisse en warning sur la bande 
d'arrêt d'urgence, la tête remplie de dingueries sales et destructrices

Mais ce sont toujours d'autres qui les chopent et les cassent pour les contrôler et les
retenir
près de leur ennuyante carcasse.
Et ça m'oblige à les réparer (autant que je peux) pour qu'elles puissent s'en retrouver un
pire que le précédent
et elles ne couchent pas avec le réparateur, (la vie est un film porno merdique)

Les mecs, 
C'est comme ça. Ils les détruisent et ils le font parce qu'elles les laissent faire.
puis un jour elles ne savent mème plus pourquoi elles les ont aimé, accepté toutes leurs saloperies
et lavé leur caleçons tachés de merde, mais souvent l'épiphanie ne survient qu'après une rupture et
des torrents de
larmes salées versés pour un salaud

ce type baisait moyen en plus, tout juste lui a t il fouetté le cul avec une ceinture
(mais elle a du lui demander de le faire)
(alors que tout le monde sait que le fouettage de cul avec une ceinture est la base d'un mariage
épanoui)

et pour la petite histoire,
dans la nuit, bien sur que je suis passé sur son réseau social pour me branler
vite fait sur sa photo en robe de marié.
avec elle, comme avec les autres, qu'on couche avec ou pas, il est important de TOUJOURS faire
ce qu'on dit
et de ne jamais se faire choper par celle(s) qu'on trompe



















dimanche 10 novembre 2024

Renforcement mental

c'était un pote à l'époque, il était pas loin de se suicider pour une femme et il avait fini en hôpital psychiatrique

il a regardé le psy au bout d'un mois et il a dit, j'ai compris la solution est en moi.
le psy l'a laissé rentrer chez lui

j'ai jamais oublié
mais malgré tout, un jour à genoux dans une pièce j'ai supplié une femme de ne pas me quitter
et
son prénom, bien des nuits je l'ai hurlé en me jetant contre les murs juste pour avoir mal
ailleurs

j'ai connu la dépression, pris des cachetons, arrêté les cachetons
d'un coup le lendemain de ma cinquième et dernière tentative de suicide ce qui n'est pas
recommandé (l'arrêt comme la tentative)
j'ai bu un océan de vodka avant de me noyer dans la solitude et la branlette sur du porno
gratuit
avec toujours en moi cette putain de phrase, la solution est en moi

comme j'ai n'ai aucun talent, je me suis abonné aux solutions de merde en moi
je n'ai rien réussi, 
rien obtenu
à part une petite maison et l'amour de mes chiens, (de la chance et la bonté innée des chiens)

mais à l'arrivée, 
béni soit l'âge et l'expérience, je peux tirer une leçon de toute cette merde

Ô mon amour,
je me hais de n'avoir su te remplacer, de m'être contenté de vider 
mon coeur de pierre précieuse de tout ce qui le rendait vivant et indomptable
juste pour
survivre
et crois moi quand  je te dis qu'il semble bien que
jusqu'à la fin de ce temps je brûlerai dans le néant de la solitude sentimentale 
mais que tout ceci à au moins le mérite de m'avoir appris
que tout vaut mieux qu'être à genoux à nouveau
devant toi
ou n'importe quelle merveilleuse créature à la peau douce et à la chatte brulante,
qui
serait incapable de réaliser à quel point je suis un être merveilleux et exceptionnel
digne d'être aimé par les plus belles âmes
et ce,
aussi salope au pieu puisse-t-elle être

jeudi 7 novembre 2024

Une lanière de cuir mouillé autour du cou

parfois le truc coule de source
tu rencontres la personne, les regards sont rieurs, les lèvres se trouvent, la sueur finit par coller les peaux
et le feu nait
et ça marche pour un temps plus ou moins long

d'autres fois, 
c'est plus compliqué, 
néanmoins ça finit par se faire, la séduction finit par opérer

ensuite, les gens s'entêtent à créer un schéma sociétal
vivre à deux
2,1 enfants
un pavillon à crédit,
carrière professionnelle, plan épargne retraite, baise le samedi soir et pipe sous la douche en semaine
pour nourrir
l'excentricité sexuelle

j'ai jamais pu souscrire à ça, 
je n 'ai jamais aimé porté des masques
jamais voulu me vendre, l'arrogance me poussant à prétendre que je ne suis pas de ceux qu'on achète
il me faut de la passion
la vraie, celle qui rapproche deux êtres jusqu'à ce qu'ils ne fassent plus qu'un unique feu
celle qui me garde éveillée près d'un corps endormi pour la nuit
l'amour doit être dingue pour me rassurer

Merde,
celles qui m'approchent ont toujours un truc en plus
de la beauté bien sur
de la chaleur entre les cuisses
un truc pur à l'intérieur, (de la lumière mélangé à leur propre de folie, quelque chose dans le
genre)

celles qui m'approchent ont souvent fait regretter celles qui n'avaient pas osé venir

mais elles sont ...

rares

et dingues
et magnifiques
avec un truc pur à l'intérieur
(de quoi pousser un homme sain au suicide après lui avoir offert le paradis)

et les mots qu'elles me disent sont des serments faits de lave en fusion

mais je sais aussi que trop souvent
l'amour finit par devenir une lanière de cuir mouillé serré autour du cou
Plus il sèche
plus il étrangle

et toi
il y avait plus que ton cul entre nous
il ne tenait qu'à ton rire de déclencher l'incendie, le désir coulait déjà entre tes cuisses

et je me réconforte dans le bar tabac quand la métisse me sourit en appuyant son regard
et je me réconforte quand le regard vert de la blonde s'illumine quand elle m'aperçoit tout à l'heure
tout est bon pour oublier les femmes qui s'éloignent et le temps qui (nous tré)passe

personne ne t'a jamais dit ce que je t'ai écrit
hélas, les femmes sont trop habitués aux mensonges des hommes pour croire à mes vérités, tu
ne fais pas exception à cette règle

hey trésor, il vaut mieux que tu oublies que dans mes yeux, tu pourrais 
lire tout ce que tu rêves d'entendre

vendredi 1 novembre 2024

Le battement régulier du coeur qui n'aime plus

Celle-là c'est salut, ok tu viens, ça coule et ça transporte
du cul et parfois des trucs en plus
le reste du temps la noyade
et la fuite
j'ai des errances qu'il faut changer en fulgurances
rien ne m'aide
l'alcool toujours rattrape l'âme égarée loin du comptoir
et toi tu ne m'aimes pas mais ta chatte me désirait
et celle-là ne me veux plus
et les yeux affamés sont pour les beaux et jeunes visages
orages et des espoirs déchus nagent contre le courant dans l'obscurité de tes regards
quand je vole jusqu'en haut, jusqu'aux déçus cieux
je vois briller des soleils au-dessus des forêts de flammes qui ceignent la dévastation de ton
monde intérieur
J'entends le claquement de la ceinture sur une peau offerte
Des symphonies se gravent sur la pierre précieuse de mon coeur
autour, tout n'est que décor mème l'or et l'argent qui sertissent les bagues des esclaves 
derrière les murs des pavillons à crédit
voilà où j'en suis derrière ma façade décrépit
sais-tu que
 le battement régulier du coeur qui n'aime plus
c'est ce qui m'apaise 
 le battement régulier du coeur qui n'aime plus
c'est ce qui me baise
puisque doucement, je me glisse dans l'inconfort tranquille de la solitude
l'amour dingue ? 
des rires et nos mains que suis tiennent sans aucune chaine, de la douceur pour se protéger du froid
chaque étreinte vécue comme un fix,
langue sur nos sexes, mot sales, claques sur le cul, il faut que ça marque,
la stupéfiante beauté en cuillère,  cris et gémissements
moi, laide drogue toujours dure pour elle et
l'un pour l'autre, le plus pure des psychotropes dévalant le long de nos veines bleues roi
nous étions salement accros l'un à l'autre, de si saines addictions, 
mais il arrive que chez l'un, l'effet s'estompe bien avant l'overdose
le théorème du junkie sentimental est tout sauf une science exacte
j'ai cassé son cul et en échange, elle a brisé mon être, pour elle comme pour moi, c'était
une première, je dirais que c'était un marché équitable
le temps détruit nos fiertés, nos arrogances se ravalent et d'effrayants paradigmes perdurent 
tandis que s'estompent nos paradis superficiels
ma langue courrait sur de jolies peaux et maintenant, le soir, c'est le feu de l'enfer solitaire que je 
lèche 
puisqu'il faut verser le sang pour obtenir la paix, nous nous transformons en armes
par peur de finir en larmes, mais aussi effilée soit la lame, toujours elle finit par rouiller
puisque je n'apprends jamais rien
je déclare futile l'équilibre, prétendant que le mouvement sur le fil du rasoir est 
une forme artistique de la chute
un mensonge de plus à mettre au crédit de celui qui est passé maitre dans l'art de la
combustion spontanée alcoolique
Dehors, je louvoie dans une jungle de faux semblants, des visages tristes, des corps vidés de leur
substance, je croyais que me coller à une peau m'offrirait un sursis mais
de tout temps et partout, ce que j'aime me lie à soi puis viole mon âme avant de me délaisser 
et pourtant, une fois réglé le prix de l'échec, de nouveau le désir d'une autre près de moi
peu m'importe de vieillir et de tituber sur le trottoir où je tapine
il semble que nous soyons ainsi, programmés pour implorer la souffrance jusqu'à l'instant où
la vie nous offrira à la mort
écrire aide à cautériser les plaies mais sur le blanc papier aussi  il faut 
hurler si on veut faire des silences de pâles cicatrices
la nuit approche,
                                en moi, subsiste un océan de violence