peu m'importe la couleur de tes yeux, je réalise que
tu ne viendras jamais
ou alors avec prudence et réserves
et alors
il sera trop tard
mon temps sera derrière moi, mes bras jadis vifs seront faibles et tremblants
je te dirai "mon amour je suis mort depuis longtemps, je n'attendais plus que de renaitre"
et peut-être que tout ce que je serai devenu ne t'effraiera pas
parce-que la peur aura chassé de mes yeux le danger qui vivait là
peut-être me croiras-tu quand je te jurerais que ce sang sur mes mains n'appartient qu'à moi
et dans tes regards rédempteurs se trouvera mon absolution où quelque chose qui lui ressemblera
quand tu voudras la connaitre, mon âme déchirée dévoilera son essence
je suis seul depuis toujours, nous fabriquons
des croix pour clouer dessus nos rêves d'enfant, j'ai livré toutes les guerres
et je les ai toutes perdues, il ne tient qu'à toi de me brûler
te dira-t-elle
et tu n'auras besoin de rien de plus tandis que maladroitement j'esquisserai un pas de danse
mais toi aussi je trahirai tes attentes
mais
toi
au
ssi
je te ferai fuir
tout ce qui restera de celui que je suis
suffira à t'éloigner de ma peau flétrie, la folie et ses conséquences ne disparaissent jamais vraiment
avant le dernier battement du coeur
ainsi sombrent les
solitaires, étouffés dans la défaite et sans baroud d'honneur, sans une main pour tenir la leur,
ils partent avec leur rage et le dégoût de soi qu'engendre l'absence de chaleur,
sans aucun dieu pour donner un sens au vide de leur existence
tu fuiras,
une fois encore, je me forcerai à en rire
et la nuit pourra finir son oeuvre
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