dans la nuit de fin de semaine, déposant la laisse et le collier, célébrant la fin
d'un monde esclavagiste et l'illusoire naissance
d'une liberté éphémère,
voleur d'instant errant dans un espace temps au rendu flou pour
cause d'absorption massive de verres pleins et d'ondes diverses
je titube pieds nus sur le fil du rasoir avec pour seule compagnie
ma brûlure, mes rires gras, ma sale gueule et l'éternel refrain
(la la la un jour quelqu'un m'aimera, mais ce ne sera pas moi la la la)
la morsure malsaine de l'alcool ajuste sa prise sur mon cerveau déviant
dingue comment nos démons nous tiennent éveillés loin du bonheur et du repos
quand nos âmes sont affamées, le sommeil ne réparerait rien
fallacieux prétextes à l'errance sont les voix dans sa tête
il faut être fou pour
espérer que l'amour traine son cul de pute dans le fond d'une bouteille de vodka
dans un lumineux éclair de conscience
il y a toi que je croise, jolie fille timide
j'aime la forme de tes lèvres et le rouge qui les pare
je t'arrache un rire contre ta volonté mais je ne pourrai réitérer l'exploit
avec ta
petite
culotte
si mes yeux étaient de meilleurs ambassadeurs, je ne t'aurais point effrayé
tu aurais su instinctivement que
dans un lit ou contre ce mur
je pourrais te lécher jusqu'au cri de délivrance et m'arrêter là si telle était ta douce volonté
mais mes yeux, hélas,
ils te salissent
j'aime la forme de tes lèvres et le rouge qui les pare mème quand elles disent
que je parle mal
c'est ainsi que je suis et que ça se passe
je parle mal mais je regarde bien
et tu disparais et m'oublie plus vite que d'autres, sans regret et
sans savoir que nul jusqu'ici
ne t'a aussi bien compris
que
m
o
i
on meuble sa prison mentale comme on peut
dans ma tête folle, reste le fantasme d'avortés préliminaires
tu mouilles sous mes doigts, à ton oreille je murmure
la certitude de ta beauté
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