lundi 24 avril 2017

23 Avril 2017 (quand la gueule de bois t’empêche de trouver un titre potable et de toute façon, ta vie, c’est pas ça)

reviens le soleil et tes désirs d’évasion
loin des murs que tu as construits
pour délimiter ton existence
tu te verrais vivre comme ça
te lever un matin, t’entrainer pour muscler ton
            corps
            puis revenir, faire ton sac et le jeter
dans coffre de ta vieille BMW e46 coupé.
Et une fille aux cheveux longs saurait que tu pars
            Et elle n’essaierait pas de te retenir
            Car elle saurait que c’est inutile
Là où les autres n’auraient vu que ta folie
            Elle aurait trouvé quelque chose de brillant
Un peu d’or ou un diamant brut
Et quand on lui parlerait de toi, elle dirait
            Il aimait sa liberté plus que moi
            C’était un salop, mais il ne mentait pas
Et tu lui dirais :
-       ce fut un privilège de lécher ta chatte
et elle saurait que tout ça était une certaine forme
                        d’amour, pas celui des livres
                        pas celui qu’on attend
                        mais malgré tout, il y aurait là quelque chose
            un peu de sentiments et plus de respect qu’elle n’en aurait
jamais connu avec bien d’autres types bien plus propres sur eux
que tu ne l’as jamais été
et tu partirais et elle fumerait une cigarette
dans la cuisine en te traitant
            de fils de pute pour ne pas pleurer
et tu tracerais la route jusqu’à un autre océan
            ou une autre mer et en tête à tête avec toi même
 il faudrait te confronter avec
l’idée qu’elle te donnait plus de prix que tu n’en a jamais
                        valu
 et ton chien noir
serait sur la banquette arrière et tu trouverais
un endroit où vous pourriez dormir assez longtemps et la nuit
tu écrirais, des trucs fous
            ou foireux, et tu t’en foutrais que ce soit bon ou mauvais
            après tout, tu n’as jamais aimé écrire que comme on cause un préjudice
                        moral
et tu te branlerais
en pensant à celles que tu as abandonné (mais pas à celles
qui T’ont abandonné) ou à la caissière du
            supermarché qui t’a sourit un peu plus tôt
en te demandant si tu avais la carte du magasin
et peut-être qu’ici aussi il finirait par y avoir une fille
            avec des cheveux longs
            et des tatouages sur les bras et
une blessure dans le cœur qu’elle cacherait derrière des rires
            et des sourires mais tu verrais la blessure et toutes
            les cicatrices qu’elle porterait dans les yeux et tu lui
parlerais de sa lumière et elle t’aimerait pour tout ce que tu vois
 et tu voudrais rester mais un matin
            le soleil serait de retour, apportant encore une fois le désir de repartir
et elle saurait que l’heure est venue et elle te haïrait
pour tes peurs et tes lâchetés, toutes tes fuites et leurs futilités
            tes désirs de morts et ces mots si addictifs
que tu aurais prononcé à chaque fois que tu aurais aimé son corps
et elle voudrait te tuer ou au moins t’arracher les yeux pour ces maux
que tu aurais causé avec l’égoïsme de ceux n’ont jamais su concilier
la nécessité d’affronter le monde et leur vaine soif d’absolu
et tu te dirais qu’il serait peut-être temps d’égorger un à un
            tes déséquilibres en songeant que c’est le prix à payer
pour une certaine forme de paix intérieur
mais viendrait l’heure de démarrer le moteur de la voiture et
            peut-être qu’elle essaierait de te retenir
            peut-être qu’elle n’essaierait pas

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