mercredi 8 juin 2022

Violeur de coeur

Le temps a passé, 
t'as sucé des bites, bu du champagne, sniffé de la coke,
et enfanté
t'as sans doute une énième nouvelle meilleure amie
est-ce que tu y repenses, des fois, mon corps dans ton corps, mes claques sur ton cul ?
est ce que tu t'endors encore, à rêver d'un truc qui n existe jamais ? quelque chose de
vrai
merde j'ai roulé
et arraché le bon en moi, je suis sombre et usé mais j'ai rencard avec une fille aux yeux verts
verts
verts
rien ne pourra me sauver de moi mais si mes voix sont un supplice, ma tête est une prison dont
je sais m'évader
je fuis ce que je suis, je suis ce que je fuis, 
un violeur de coeur, parce que personne ne veut jamais m'aimer
je suis fatigué des relations humaines, depuis longtemps, je ne cherche plus à être le gentil
ni à tenir les mains qui se tendent
moi, je m'endors les poings serrés
quelque part dans Paris, un type que je ne connais dit que mes photos sont bonnes
mais que je ne suis pas prêt
je sais
j'ai besoin du fric de la loterie et d'un soleil blanc
et mes amantes sont loin
j'ai léché des chattes, bu de la vodka, sniffé les petites culottes sales de la poésie
et d'une ou deux petites chiennes qui s'offraient dans de lumineuses nuits
j'ai jamais mené le jeu
et toi souvent, j'ai tenté à mots couverts de t'expliquer, il faut être vrai
pour trouver quelque chose de vrai
et quand le vent souffle en rafales glacées et dissipe le brouillard, tes ombres ne sont plus que des masques
et ton visage n'est pas si beau et ton âme à quelque chose de corrompu, tu as tout vendu, ton cul aussi
et au comptoir de la discothèque, il y a eu cette nuit,
 je t'ai regardée, je souriais mais je n'étais déjà plus là à t'attendre
j'ai roulé
j'ai aimé d'autres corps, et là aussi, à chaque fois,  un crime impuni
de l'indescence pour créer l'incandescence 
je suis un violeur de cœur parce-que personne ne sait m'aimer
mais si tu en avais eu un vrai, sans doute que ça aurait marché
tu avais d'autres désirs, d'autres rêves et tu as tout eu, et tout s'était terminé
pour laisser place à la coke, au champagne, aux autres queues
et quand je me retourne, je ne vois plus ton visage
je te souhaite que ma voix ne résonne pas quand ils te trahissent
je te souhaite que ma voix ne résonne pas quand ils te salissent
pour ma part
notre amour pacotille m'est devenu une chaine à trainer
est-ce que tu penses à tout ça des fois, quand tu suces une queue qui jamais ne te feras jouir
comme la mienne ? peut-être que la coke, le champagne et d'autres mensonges t'ont fait tout
oublier, mais j'étais sacrement bon pour jouer du piano sur ta peau tremblante et quand je léchais
comme quand je m'enfonçais, 
tu criais bébé
tu criais que tu en voulais encore
mais c'est le passé, et regarder derrière serait espérer rentrer à la maison que nous n'avons jamais
construite
tu étais tellement douée pour faire de tes mensonges ta propre vérité, je ne pense pas que tout ça ait changé
nous nous étions bien trouvé, moi aussi je suis monstre
À Tokyo, une star du porno au dos entièrement tatoué me regardait dans les yeux -tu m'as volé vincent, je ne sais pas
comment tu as fait, mais tu m'as volé -
et je pouvais la baiser quand je voulais, c'était aussi ses mots
et c'était tellement bon de t'oublier
oh oh oh oh j'aurais du et j'aurai pu l'aimer mais je savais, qu'elle ne voyait pas l'obscurité derrière le vert
brillant
de mes yeux fous, et pour rien au monde je n'aurai voulu la briser et c'était tout ce qu'il me restait de douceur
et c'est à elle que je l'ai offert
oh oh oh oh
j'ai violé ton coeur et d'autres qui méritaient mieux
et les remords sont une chanson que je ne fredonnerais jamais
je suis assez égoïste pour résister aux souvenirs 
oh oh oh oh
je suis un violeur de coeur car personne ne peut m'aimer





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