dimanche 28 juin 2020

celle qui fuit

tes yeux sont verts et tu es un miracle de beauté sur les morceaux
de photos
que tu
me
laisse
voir

et moi
des milliards de cellules composent mon être pour qu'en définitive
la volonté divine m'apparaisse comme une forme d'enfer

tu es morte de peur, peur de vivre, peur de souffrir
et les peurs n'éviteront pas les échecs, n'effaceront pas les salauds du passé
mais je ne suis pas un type bien
je suis laid, et ce qui coule de moi ressemble à une araignée dans la douche et t'effraie

je comprends
un type incapable de se sauver de lui-même ne te sauvera pas de toi

j'ai été délinquant, j'ai été alcoolique
je suis monstrueux dans tant de regards
je dois composer avec la musique infernale dans ma tête
tu peux m'appeler psychopathe, ça me fait sourire
je pourrais caresser ton cœur du bout de mes lèvres
ta chatte du bout de ma langue
tu douterais encore de moi
c'est un des prix que je paye, celui qui chante que
ma laideur  physique n'est que l'écrin où se dissimule ma folie

tu dis, je ne sais pas pourquoi tu es seul

mais moi je le sais, je ne laisse personne approcher
je meurs caché pour mourir heureux jour après jour

et toi, la violence de tes désirs semblent t effrayer
et tu as déjà écrit l'histoire avant qu'elle ne commence, - il y aurait pu
avoir une aventure, un moment donné -
(tout est joué, mélodie sourde)

mais tes désirs sont inamovibles, ils sont toi
et tu peux feindre de les ignorer et tu peux les fuir
mais tu ne fuis pas le malheur, tu fuis juste ton être
(psychologie à deux balles du cinglé pervers qui a écumé trop de comptoirs)

peu importe nos choix
peu importe ce que l'on cherche
il y a toujours quelque chose qui nous trouve
il faut faire avec

tu dis, j'aime ce que tu écrit et ta lucidité
et sans doute a-t-il fallut que je sois brisé
pour en arriver là, et surement
ai-je du faire autant de mal qu'on m'en a
fait
Nos états d'âme nous laissent dans un sale état, bébé
et c'est à nous de tout reconstruire
















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