lundi 18 mars 2019

il faut séparer le bon grain de l'ivresse

ange éphémère
hier ou pas loin, il faut séparer le bon grain de l'ivresse
j'étais encore soul et j'effrayais les enfants devenus grands
et aujourd'hui
l'armure se fissure et laisse passer le froid glacé de la mort lente
et il n'y a nul pardon pour celui qui ne se repent pas
et les serpents sont colériques et affamés
je ne t'aime pas peut-être parce que personne ne m'aime
personne ne danse avec moi
personne ne danse avec moi
les carreaux sont sales et masquent nos peurs qui trépignent devant la porte
vieillir, c'est ne plus oser
affronter l'unique vérité, celle qui clame à raison
que nous sommes seuls du début à la fin
je suis noyé dans l'angoisse si réelle
aime-moi je crie
aime-moi je crie
quelque chose va venir et il me prendront tout et je devrais
vendre chèrement ma peau, le despérado d'un jour
mourra le colt à la main
et je voudrais écrire encore
je ne peux arrêter d'écrire
l'hypertrophie des prostates, les seins qui tombent
l'alcool, les dépressions n'éloignent jamais
des mots les âmes déchirées, écrire c'est hurler en silence
sans déranger les voisins
je rêve de longs cheveux et de mots doux
je rêves de caresses sur une peau de pêche
mais je suis maladroit dans le discours de séduction
ma pudeur m'enjoint de taire les plaies mais je me demande
combien d'entre elles se seraient mises nues si elles avaient lu mes maux
je t'offre un rire mais tu es si sérieuse, la folie effraie
je peux comprendre, je suis devenu dingue pour que personne n'approche
trappeur blessé par son propre piège
j'avance masqué par les brumes de l'errance
je voudrais tant m'apaiser, marcher dans la rue
et espérer le retour du soleil plutôt que de craindre la lumière




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