jeudi 22 septembre 2016

Comme si je voulais être sauvé

En 1992 je découvrais
Tennessee Williams, (comme si je sortais
D’une grotte pour enlacer  le soleil)
et toi tu naissais, et en attendant
de retrouver ta bouche insolente sur la mienne
un soir d’été alors que tu allais avoir
bientôt 20 ans, (comme si je dévorais le soleil)
 j’ai pris bien soin
de rater tout ce que j’ai entrepris
avec un entêtement certain et je me suis étranglé
dans les mains de ma propre folie et j’ai
hurlé et  j’ai perdu la raison et j’ai écorché vif
mon amour mais sous la peau je n’ai
trouvé nulle âme et tu es venue
et partie et je pense souvent
à ton cœur et au reste moi aussi
et je hais d être si vieux
et je hais d être si fou
mais c’est à ça que je te dois
            et je pourrais laisser aux vents
et aux juges et aux censeurs
tous mes poèmes juste pour rester
allongé dans tes bras et branler
tout doucement ton minuscule clitoris
            t’entendre gémir et attendre la mort
                          comme ça et rien d’autre ne me paraitrait
                                                  nécessaire

Les jolies russes ne rigolent pas avec le sexe

Quelque chose comme vingt ans en arrière
Ou presque, peut-être qu’on était là
Pour tourner un film porno et
peut-être qu’on a baisé dans un hôtel en Thaïlande
Avec une russe aux yeux verts

Et surement que rempli de frime jusqu’aux oreilles
J’ai dit, « je veux te donner dix orgasmes »
E sans doute a-t-elle épondu : sur que tu vas m’en donner dix !
            Elle savait ce qu’elle voulait
Et j’avais intérêt à lui donner semblait-il.

J’ai tout de suite rabattu mon caquet
La parole et la réalité sont deux dimensions
Très très différentes.

On a attaqué les préliminaires et elle s’est mise à
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer

j’ai dit « I wanna fuck you »
avec une certaine conviction
elle a répondu : no no no !!!
avec plus de conviction
Et elle s’est remise à
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer

Je me suis demandé s’il allait falloir que je l’assomme pour qu’elle arrête

Je ne voulais pas finir là
Enfin
Pas tout de suite

(Parce que le jour où il faudra en finir
Pour de bon
Autant que ce soit dans la bouche
D’une nana canon
Comme elle)

À nouveau, j’ai dit « I wanna fuck you »
Et elle n’était pas si contente que j’insiste
mais elle m’a laissé faire
ce n’était pas une contrainte non plus
elle savait bien que ce moment viendrait
c’était juste une histoire de contrôle sur moi
ou quelque chose comme ça, son film personnel
qui se déroulait dans tête, là où je n’étais qu’un accessoire
sur la route rose de son plaisir

Son cul était dur comme du bois, deux ans de Taekwondo
Ça vous sculpte un fessier
J’ai claqué là de fort belles fessées, mais ce qu’elle préférait
C’était qu’on la morde dans le creux de l’épaule
Elle voulait des marques de dents sur sa peau
Elles ont toutes leurs petits trucs qui les font décoller
Une parole, une gifle ou une caresse, quelque chose
Qui fait couler le désir entre leurs cuisses, crier leur
Ventres affamés, la clef d’un éventuel et sexuel succès
Si tu ne trouves pas ça, tu ne seras jamais que moyen
Ou pire, mauvais, un amant vite oublié

J’étais au pays des putes et je baisais avec cette jolie
Russe aux yeux verts.

Elle était barge
Adolescente, un mec avait essayé de la violer
dans la rue
il lui avait ouvert le crâne avec
Un crochet de boucher et elle ne devait la vie
Qu’à un voisin alerté par le bruit.
Le genre d’expérience
Qui vous laisse plus que des cicatrices
Sur la tête

J’avais loué une moto et on s’était barré un matin
Sans casques, libres. On avait fait des photos sur la plage
Et au pied d’un bouddha. Libres
Et là on baisait
Libres

Putain la vie est belle quand on s’éclate en baisant !!!
(Libres)

La veille de son arrivée, j’avais fini
avec une hongroise dans un plumard
king Size,  complètement bourré
et plus nul que tout pour le cul
moi j’avais pas vu ça comme une mise
en couple
mais les femmes n’ont pas toujours la même vision
de la vie que les hommes

au fond
de moi, impatient,
J’attendais la russe, (on s’était déjà vu à Paris,
On n’avait pas baisé, on n’aimait pas
Ce non dit entre nous) et il fallait donc
Que je me débarrasse de la hongroise

heureusement,
elle était encore plus infidèle que moi
(parfois les femmes ont la même vision
de la vie de couple que les hommes)

dès que je tournai le dos, elle frappait
aux portes des chambres des autres
mecs  de l’équipe
en pensant que je ne le saurais jamais
mais je l’ai su, les gens aiment tellement
raconter

Alors le jour de l'anniversaire de la hongroise
La vengeance au bout de la langue
J’ai roulé des patins à
la russe sous ses yeux noirs et furieux
Elle ne m’a pas quitté tout de suite
Mais le soir elle a gueulé dans la rue
« who is this russian girl ? Don’t go to her,
stay here with me»

j’ai vu là comme un vieux relent de guerre froide
et il n’a fallu qu’un jour ou deux de plus pour que
notre couple finisse par s’étioler
sous les soleils de Thaïlande

A l’arrivée
Toute forme de vie sentimentale n’est faite que de ruptures…
                                                                                     … non ?

De toute façon, le coup était joué
D’avance
j’ai toujours trouvé les Filles russes
Supérieures aux autres
Les françaises me cassent les couilles
                                                            et
Les russes n’ont pas leur pareil pour la baise
Ce qui laissait peu de chances à la hongroise
Mais n’ôte rien au fait que je puisse être qualifié
            de sale enfoiré de fils de pute
par la faute de mon comportement envers la divine
                        gent féminine

Voilà pourquoi et comment j’ai fini dans cette chambre
à baiser comme un fou avec la jolie russe aux yeux
verts
(libres)
Elle avait cette flamme qui brulait en elle
ce truc qui avait survécu à un violeur en série
recherché par toutes les polices de Lettonie
un feu de joie incontrôlable qui vous procurait
            rires et désirs ataviques
mon ventre se tordait, ma queue se dressait
rien qu’en la regardant

Elle était barge
Elle vivait avec l’intensité de ceux qu’une sale mort
                        a regardé dans les yeux avant de les rater de peu

Avec du temps et de l’entêtement
J’ai réussi à lui procurer sept orgasmes
Elle s’est retournée
Et s’est mise à me sucer
Me sucer
Me suc… et pan !

Je suis parti dans sa bouche
Tel un canon à mitraille lâchant sa
Sentence en une apocalyptique explosion
(en résumé, tout à son pouvoir
 j’ai joui en criant à réveiller tout l’hôtel)

Ensuite on a fumé une clope en souriant
Et on a rebaisé.

De son côté
On aurait dit que la séance précédente
N’était en rien plus fatigante que
Quand tu sors ton chien le soir,
Juste avant d’aller te pieuter.

Cette fille était increvable
Pas moi

J’ai monté le score à 9 orgasmes

Je n’ai
Pas trop de mérite,
Elle partait vite, bien et souvent,
Il y en a des comme ça

Puis elle m’a retourné à nouveau
et s’est mise à
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Me sucer
Puis elle m’a retourné à nouveau pour
me masser et…
je me suis endormi comme un connard sous ses caresses

si près du but,
                la nuit s’est soldée par sa totale victoire par K.O

jeudi 15 septembre 2016

j'en appelle à la fièvre (j'ai déjà baisé sous l'orage)

Avec une immense tristesse
je dois constater que
deux gonzesses ont annulé
leur visite chez moi cet été
dont une ne venait que pour
baiser
Certes, le monde s'écroule
et le pays est au bord de la guerre
civile,
mais ce genre de problème ruine
mon quotidien

soudain remonte le souvenir
de cette jolie brune
elle avait tenté un truc rare
essayé
de me connaitre
mais je n'avais pas donné
suite, elle était si sérieuse
quand elle parlait
pas mauvaise
juste sérieuse, tellement sérieuse
t'imagine mème pas !
elle doit avoir trente ans maintenant
il parait qu'elle aime dans le cul
je lui envoie un message
tiens, te voilà toi, qu'elle répond, ça fait trois ans
que puis-je faire pour toi ?

ok, elle m'a calculé, c'est mort me dis-je

Elle ne se donne même pas la peine de répondre
à ma réponse.

Et maintenant la nuit, 3 heures du matin
j'ai envie de baiser ta femme ou l'infirmière
canon de l'hôpital pas loin
et la fille magnifique
qui m'envoie des photos d'elle en sous-vêtements
pour mon anniversaire
me manque
ce sont des choses qui arrivent, le désir et la mémoire
sont du sel sur des plaies mal recousues

J'en appelle à la fièvre
car j'ai envie de lâcher mon foutre
sur le papier, de la prose en roue libre
quand un chanteur à textesticules coupées
se la jouerait fille facile, donnerait son cul
sans rechigner pour
de la frime textuel à coups de rimes
sans aucune allusion sexuelle en prime

je tourne en rond sur un ring où
l'amour n'est qu'un manque à gagner
alors
je décide que l'amour ne me manquera plus
bientôt les dollars vont couler à flot
et s'effacera la dernière empreinte
de celle qui..., sur son joli corps
               je dansais  à en perdre la haine
elle m'a fait la nique quand je n'ai plus eu de fric
mes femmes parfois m'ont semblé plus vénales qu'anals
c'est ça le hic

j'en ai rien à foutre d'avoir aimer plus que de déraison
rien à foutre d'avoir crevé un million de fois sur
un million de trottoirs telle une pute vérolée aux veines
lacérées par les aiguilles et les lames de rasoirs

je pourrais prendre ta main demoiselle
mordre le creux de ton épaule jusqu'à ce que tu aies
mal
te faire danser dans la rue au milieu de la foule triste et
avide de sang
et je te dirai, fais ce que tu veux
de ton corps, mais ne donne jamais ton coeur à quelqu'un
qui ne soit capable de faire ça et il pourrait s'avérer vital que
                                                                     tu me croies

demoiselle
si tu mouilles en sniffant mes punchline, alors vas au bout
de mon truc et branle toi
en murmurant mon prénom pendant que ton mec dors à côté
mais par pitié ne pense jamais que je suis
un type bien, je voudrais baiser ton cul et si je n'ai plus envie
de boire, je veux bien me demander si je bande encore
et connaitre le gout piquant des lèvres,  peut-être
que je crèverai dans des toilettes publiques et j'y serais
sans doute
seul, en attendant
lèche moi le maléfice du doute, dans le temps
je voulais briser des culs, pas des coeurs, mais
il  y a toujours des hommage collatéraux, j'étais
jeune et laid, je ne savais pas ce que je défaisais
et à l'arrivée je ne peux plus aimer, ni toi, ni moi
                              l'histoire est triste et la fin sera détestable
                              médisent les jaloux sous le manteau
tu peux les écouter se noyer sous la pluie
moi je sais que la sueur de nos deux corps jamais
plus libre qu'enlacés
                                       me lavera de mes déchets
dans tes yeux, la flamme ravivera le feu en moi
                                      je ne suis que ce que je fuis
                                      mais j'ai déjà baisé sous l'orage
                                      et putain
                                      j'ai aimé ça, la sensation humide de l'immortalité
                                      et la fille aussi
                                      je crois bien












jeudi 1 septembre 2016

Conte des milles et une vies

Jadis,
ton corps de lave en fusion
prenait vie sous le mien
                       
il suffisait d’un peu de ta
peau
sur la mienne
pour souffler la flamme lancinante de ma souffrance
            me dis-je

            peut-être nous sommes nous aimés
            dans chacune de nos vies
            peut-être que là aussi, à chaque fois,
            je t’ai perdue

Macho et con jusqu’au bout

La serveuse m’écrit sur le net
Pour me dire qu’elle rigole souvent avec moi
Mais que là j’ai dépassé les bornes
(Encore une fois)
que des gens ont pris pour argent comptant
mes mots
et qu’elle n’est pas en colère
mais qu’il faut qu’on fixe une limite
à ne pas dépasser
et je me souviens que j’ai bu plus que
de
déraison
j’étais stupide, lourd et con en pire
bon, c’est clair
 faut que j’arrête
de traiter les copines de putes
devant tous le monde
surtout quand elles bossent
parce que tout le monde
ne comprend pas que j’aime les putes
et mes copines aussi, et
ça va pas m’aider à tirer mon
coup de continuer sur cette voie sans
issue de secours
cette vie est une vrai merde
il faut des faux semblants pour
séduire
et ne pas boire
faut donc que j’arrête de boire de plus en plus
et merde, j’aime bien cette serveuse
avec son caractère de merde
et je suis de plus en plus un sale
con quand je suis bourré
            et je me souviens
avoir supplié l’autre serveuse
dans le bar d’avant la boite
celle qui m’a embrassé sur la bouche
pour mon anniversaire
            je lui ai dit ne me laisse pas seul
            je suis trop bourré
            mais elle avait autre chose à faire
que de s’occuper d’un vieux pervers comme moi
et du coup, j’ai fait n’importe quoi en pire
            classique, je connais l’histoire sur le
            bout des doigts donneurs de leçons
            que je m’enfonce profond dans les plaies
au réveil
           
            « et merde me dis-je, tu t’en souviens pas
            mais tu sais qu’elle dit vrai
alors assume tes conneries
            et démerde toi pour ne pas prononcer le mot
            excuse, sinon tu vas perdre son respect en plus
            de tout ça » 

Elle, ce truc dingue

Sur l’écran d’ordinateur
En train de monter une scène de cul
Car il faut bosser
Pour payer le crédit et la bouffe, c’est un problème
            Tout cet esclavage qui accompagne la pauvreté

Mon téléphone sonne

            Elle m’envoie un message d’anniversaire
En retard, mais c’est volontaire annonce-t-elle
son merveilleux corps pris au piège virginal
d’une blanche lingerie

            Deux photos… et je reste sur le cul
            Elle est ce morceau de beauté divine
            Tombée d’un ciel qui l’aurait laissée
            S’échapper

Tu es sublime je dis
Je ne le fais qu’à toi, tu donneras peut-être plus
de nouvelles comme ça répond elle

Elle vit loin maintenant, avec un autre
C’était prévu comme ça

Je me disais souvent qu’elle allait me briser le cœur
Et j’étais préparé
à en crever de son joli corps
du gout de ses lèvres et de la fière indépendance
                        qui régit son cœur intrépide
et ce n’était pas si grave, je connais par cœur la douleur
du désamour et
c’est toujours mieux d’aimer que de cacher son cœur
                        sous des murs de glaces

                        mais elle n’est jamais vraiment partie
            comme elle ne s’est jamais vraiment donnée
                        tout juste offerte, quelques nuits ou presque
            mais quoi qu’elle fasse, elle l’a toujours fait sans mentir
            et avec plus de douceur que bien des amantes qui disaient
                                                                                    m’aimer
                                                                                    à la folie

et là je bave comme un clébard devant un steak
juteux que remuerait sa maitresse sous
sa truffe

On est nul pour prendre des nouvelles
            Mais je pense souvent à nos soirées
            Ainsi qu’à tout le reste ajoute-t-elle

Elle, ce truc dingue
un aimant
Ce truc entre nous
Ce truc à nous
Comme si encore et encore
Devait survenir l’instant de se rapprocher un peu plus près
            J’y pense tellement souvent aussi
                        à elle et à tout le reste
                                                            … bien sur

Une histoire si peu vécue sur l’écheveau de ma vie étrangement gâchée                                                                                   

            putain, il y a des corps et des âmes qui manquent pour de vrai