samedi 27 février 2016

Étrange et inutile

Il y avait dans tes yeux
autant d'illusions
que d'inutiles promesses que tu ne tiendrais jamais
sur la douceur de tes lèvres
et je laissais cette corde se serrer autour
de mon cou offert
à la vampirique morsure de l'amour
dingue

Et maintenant, tu épiles tes jambes
et ta jolie chatte
pour un autre que moi
et avec un peu de chance
tu finiras cette nuit
ou une autre à quatre pattes

je trouve étrange de songer
à tes poils pubiens pris dans de la cire
encore tiède au fond
                                       d'une poubelle de
                                       salle de bain

samedi 13 février 2016

Le diable est patient

Je me sens seul
Comme un mac
Dans une voiture rose
Avec une fausse Rolex au poignet
Et toutes ses putes en garde à vue

Viens l’heure de la fuite, la condition
trouver un bar pourri
où personne ne me connaitrait
La serveuse me sourirait
Et on me foutrait la paix
Je boirai lentement, comme si j’avais
Le temps de me tuer et la folie
De mes yeux n’effraierait pas la femme
Assise à deux tabourets de moi
           
je ne connais plus les
Raisons de la souffrance
Peut-être n’y en a t il plus
J’ai pris du bide, perdu des cheveux
à l’arrivé
Je me suis baisé moi même

Le diable est patient
Il sait bien qu’il finit
Toujours par se présenter, ce moment
où tu n’as plus rien à vendre

            

S ‘évader

On a tous besoin d’un truc quelconque pour nous aider
à tenir

(La drogue, de régulières et adultérines
parties de jambes
en l’air, l’alcool, un appart
Sans un brin de poussière avec chaque chose
bien rangée à sa place, le jogging, une voiture
puissante, une collection de films pornos
des antidépresseurs à foison, jouer de la guitare
ou de la guimbarde, le doigt de son amoureuse
fourré dans le cul, quelque chose…)

Moi ce fut les livres

            à un âge ou je n’avais
pas encore appris qu’on ne pouvait
faire confiance à personne, que les voix
dans ma tête n’étaient absolument pas
la résultante d’une divine connexion et
que le monde n’était qu’un immense tas de
haine
            merdique et purulente
La lecture fut ma révélation
            le meilleur moyen
de s’évader

                        tout ce dont j’ai toujours eu besoin
                                                                 l’évasion

Aujourd’hui 12 Février 2016

J’ai gagné 13euros50 à loterie
Et j’ai dit à la fille dont les rires
Sont des sourires que Dieu voulait se
Faire pardonner de la saint valentin solitaire et pourrie
Qui m’attend
Mais je n’ai pas trouvé le courage
De l’inviter (la fille, pas Dieu, lui, il répond
Rarement à mes sollicitations)

Ce soir la gitane aux yeux en flammes
m’écris « vient boire »
et je réponds que
Je suis encore en train de bosser
Ce qui est la vérité
« Ok « elle fait, « demain je viens
Et on boit jusqu’à ne plus pouvoir »
Et je me dis que c’est boire jusqu’à ne plus
Pouvoir bander mais je garde ça pour moi
J’ai trop le désir son corps nu collé au mien
Et il ne faut pas lui dire toute de suite
Que son plan est foireux.
Enfin si son plan inclus autre chose
Que de la vodka cul sec

« je croyais que tu m’avais oublié » dit-elle
C’est mal me connaître, j’oublie rarement
Une beauté AVANT d’avoir couché avec
or
La dernière fois que nous avions rendez-vous
            Elle n’a jamais appelé pour me dire
L’heure ah ah ah mais sait-on jamais
Demain est une autre nuit

Elle a les cheveux longs et un petit cul
De première, j’ai eu des compagnons
De cuite moins sexy

je sens bien que
Je vais aimer ses yeux en flammes
Et l’alcool et la folie, elle est incontrôlable
            Et dimanche je pleurerai
Mon âme par tous les pores de ma peau
sale comme toujours lorsque j’ouvre les yeux
noyé dans la vodka et la folie de la veille
on a tous nos problèmes de quotidien
le dimanche aussi

            Je ne sais pas pourquoi j’écris
Je n’ai jamais été vraiment sur que celui
Qui écris
            Souffre plus que le lecteur
Je devrais passer plus de temps
à trouver un moyen de faire de l’argent
et trouve une solution pour m’en sortir
mettre à quatre pattes des femmes
de riches
             et songer à une fuite

jeudi 11 février 2016

Le millionième refus

Ce matin
            Dans ma boite mail
            Le millionème refus
           
Très sympa
            Pas même une seule allusion
                        à mon manque de talent

seulement je ne suis pas très « littéraire »
                        J’ai déjà lu ça

Clarifions donc la situation de manière
générale
En usant de ma prétention quotidienne
au cas où
Tu t’égares ici
Toi l’amoureux des jolies phrases
bien propres et bien tournées
afin de te tenir loin de cet éventuel et malvenu
mélange de honte et de désir
que peut ressentir
une pucelle lorsque démarre
son premier gang bang

Cher(s) éditeur(s),
            Impossible pour moi de cadrer
avec un quelconque programme littéraire

            Lorsque j’écris, c’est un peu comme avec
Les femmes,
            Je n’écoute que les battements
                         de mon cœur

mercredi 10 février 2016

Culpabilité épistolaire, adultère amitié extraites d’un libre échange (lettre à une sœur à laquelle je ne répond jamais assez vite)

Salut

pardon, ce sont tes horaires qui percent mon sens de la réponse rapide. Le soir, je pense à toi, mais je dois attendre le lendemain afin de  préserver le secret
de nos épistolaires échanges. 

Ton frère adopté est fou tu sais bien, ce sont les ombres qui l’abritent.

C’est étrange, tu penses toujours à moi quand tu risques de basculer du mauvais côté, sans doute parce que je comprends trop bien les secrets et les parts sombres et
cela ne m’étonne pas, nous nous sommes rencontrés sur cette route, celle des amours adultères, celle d’une certaine liberté. Nous étions de ceux qui craignaient les chaines et 
j’ai toujours aimé cette ambiguïté dans notre relation 
                                                                                                            nous avançons à visage découvert sur les chemins
                                                                                                            de traverses, à l’abri des regards, insensibles aux jugements moraux et bien sur, l’adrénaline du mensonge n’étanchera jamais notre soif de vivre fort
                                                                                                            mais la raison non plus. 

Je suis heureux que tu puisses t’apaiser, la brûlure nécessite de crier, je connais bien le principe, (même si je noie ma brûlure dans d’autres brûlures) seulement à la fin nul ne gagne. Il n’y a plus que les
larmes quand s’évanouit la force de crier

Tu sais, je crois que je suis de plus en plus fou, de plus en plus perdu, il y a une fille aux yeux noirs que j’adore, mais je reste loin des flammes de son regard
cela me suffit, même si d’accord, cela ne m’apaise pas. Mais tu sais ce qui me dévore
et j’ai appris à mes dépends que l’amour ne chante pas pour moi. L’amour est une ville fantôme où je ne serais
guère plus qu’une pute morte sur un de ses poussiéreux trottoirs. 
                                    (L’amour… on se tiendrait la main mais il n’y aurait que la volonté de croire en l’incertitude et je dois me méfier, je parie que Dieu attend le moment propice
pour finir de me briser, je sens sa divine volonté de finir le travail, or je ne tiens déjà plus trop en équilibre)

Tu sais, le bleu rieur de tes yeux me manque ma soeur. J’aimais ce que je voyais dedans comme j’ai aimé le gout de ta bouche dans le temps (ah ta bouche et ce que tu sais si bien en faire he he)
Ne crois pas que je suis triste et usé, je suis juste épuisé, quelques vacances, un peu de folie et je reviendrais sans doute, brûlant à nouveau debout, car il n’y a nul autre incendie que celui que nous allumons
qui vaille la peine.

Tu sais, fin octobre j’ai perdu ma mère. C’est une douleur. J’étais à ses côtés en train de lire une revue à la con quand elle s’est éteinte. Le souffle s’arrête et un vide se crée. J’imagine que si Dieu existe
elle est mieux. Elle ne pouvait plus marcher ici bas, la haut, elle peut voler j’en suis sur. Et voici l’heure de sa dernière leçon à son fils le perdant, la vie compte plus que tout.

Je sais qu’il faut vivre à fond, je le savais déjà. Je rêve de lécher une chatte jusqu’au matin et peut-être qu’à l’aube je trouverai le courage de dire je t’aime.
Etrange que toi et moi nous ne pouvions trouver le repos. Aussi fort que nous essayions, quelque chose nous rattrape et on finit toujours par se jeter la poitrine en avant sur la flèche.

Tu vois, je ne vais pas mieux, mais c’est une jolie lettre, je trouve. Je vais la mettre sur mon blog je pense. Il n’y a plus qu’à toi que j’écris des lettres comme ça et je n’ai écrit aucun poème
aujourd’hui, pas plus que je n’ai embrassé le souffle du vent ni enlacé une jolie femme. Écrire est une forme de folie qui me mènera peut-être à ma perte, mais ne pas écrire serait un suicide.

Je suis heureux de tes mots, un jour tu as tenu ma main et je n’ai jamais su te remercier de ne l’avoir jamais lâché.
vincent

jeudi 4 février 2016

Ça et rien d’autre

On avait bouffé des pâtes
Et bu trois petites bouteilles de champagne
(Pas plus grande que des bières)
Et on a baisé et j’ai pris une des bouteilles vides
Et elle a dit qu’est ce que tu fais ?
Et je lui ai carré dans sa petite chatte rose
Et je l’ai branlé (défoncé) comme ça
Et elle a crié
Et après
Elle a encore dit que j’étais dingue
Mais ses yeux disaient j’aijouijet’aimebaisemoiencore
Et j’ai écouté son regard
Et elle était la plus jolie chose que j’avais
Jamais tenu entre mes mains
Et si tu la croisais aujourd’hui
elle te dirait que j’étais malsain
Manipulateur et peut-être d’autre choses
Encore moins gentilles mais j’ai encore une lettre
Quelque part qui dit que je suis tellement différent
Tellement génial ou quelque chose comme ça
et peut-être que j’aurai préféré
Garder une culotte sale en souvenir
Plutôt que cette balafre sur le cœur et
un bout de papier qui à l’arrivée
Prétend que l’un de nous deux ment sans
Qu’on puisse savoir lequel même si je me fous
de la réponse (peut-être que cela a une importance
Pour elle ou pour toi)
Le temps passe et les avis diffèrent/changent
Sur ce que tu es, sur ce que tu apportes aux gens
Moralité, ne sois jamais que toi même, meurs en héros
avec tes contradictions et toutes ces fois ou tu seras
incompris et méprisé par ce que auras adoré
les compromis ne sont jamais qu’une façon de baisser
la tête là où il devient nécessaire de rajouter "l’intensité"
et si jamais tu dois douter de toi, cloué(e) sur la croix
de tes honteuses frayeurs
Souviens toi d’une fois, une seule, où les yeux
De la plus jolie chose que tu auras tenu
Entre tes mains t’auront dit j’aijouijet’aimebaisemoiencore
            parce que seule TA vérité possède le pouvoir de déchirer la lumière
jusqu’à entrevoir le pouce levé de Dieu et parce que des yeux
Qui disent
j’aijouijet’aimebaisemoiencore
                        à l’arrivée, à l’heure du décompte des points
                        les cheveux blancs et le cœur en train de s’arrêter
                        c’est vraiment
                        tout ce qui compte, tout ce que tu emporteras
            pour l’ultime voyage, quand tes yeux se fermeront doucement
                        sur ta dernière larme
                        (ça et rien d’autre)

Gigolo's skin

Je me demande bien où est la pute blindée
D’oseille
Censé sucer ma bite de poète
Et payer le loyer et la bière cette délicieuse
inspiratrice
Ce serait bien plus simple
De vivre dans la peau d’un gigolo
Et écrire
Toute la journée
Ecrire et se faire sucer la bite
J’ai connu des programmes moins attrayants
Etre loin des usines
Jouir ailleurs que dans un mouchoir sale
J’ai connu des journées plus proches
De la folie et du suicide
Il fait nuit et je ne sais s’ils ont tué
Le monde ou l’espoir
En premier
Il fait nuit et je transpire
Et pas une pute pour sucer ma bite
De poète usé
Ni même un papillon bleu
Pour me rappeler le doigt de dieu
Posé sur une étincelle de perfection
Et demain non plus
Rien de prévu, rien de tout ça
 sinon
Crever un peu plus
Le lot de tout un chacun

mercredi 3 février 2016

Interrogation primale

Il y a des jours où je me demande
Si je n’ai peint mes murs en blancs
            Pour me préparer
            à l’hôpital psychiatrique, (la victoire
            de la folie, quand la raison n’est plus qu’une éclipse
            dans la multitude des peurs)
ou pour que les éclats de cervelles et de sang que je ferai
gicler là une nuit où je baisserai les bras soient
                        du plus bel effet
pour ceux à qui reviendra la tâche ingrate
            de nettoyer tout ça

En pire

J’ai regardé ma gueule dans le miroir
            Et je me suis dit que ce n’était pas possible
Je ne pouvais pas ressembler à ça
Ce type chauve, aux dents jaunies, un œil plus petit que l’autre
Les oreilles mal recollées, le nez cassé et peut être plus tordu
que mon esprit vicelard, ce n’était pas moi, où sont passés les flammes
            Et l’insolence en gage d’immortalité ???
            Putain, ils se sont trompés
la laideur ne dure pas
            Avec le temps
            Elle empire

L’âge des premières branlettes

J’étais gamin,
Je n’avais pas encore eu la gueule à moitié
arraché par un trottoir en manque de contact humain
Et la plus jolie fille du collège s’est mise à me parler
            La plus belle gueule de pute que j’avais jamais vu
            Un cul moulé dans un short qui laissait voir la naissance
Des fesses, dieu que j’aimais les années 80, et elle me parlait
Moi le moche qui portait les fringues démodé de mon frère ainé
            Il y a toujours un type comme moi, les profs
me qualifiaient d’intelligent facile, les élèves en général préféraient l’expression
sale con pour me désigner, j’étais ce genre de type que personne ne regarde
parce qu’ils ne savent
Pas s’ils doivent l’aimer ou le détester, et voilà
            Que la star du bahut se mettait à me parler, bon ok elle
a brisé mes rêves le jour
elle m’a dit
Qu’elle était heureuse car elle allait sortir avec machin, et machin
Etait un sale con, un vrai de vrai pas comme moi qui cachait mon jeu,
et
finalement
J’ai donné mon amitié à l’autre plus belle fille du collège
            Parce que ses yeux étaient bleus et aussi parce qu’un
Jour, elle avait posé son coude sur moi comme si j’étais son copain
Et que ce faisant, elle avait fait de moi une star l’espace du trajet de bus
Qui nous ramenait de la piscine, putain j’aurai du lui rouler un patin
De tueur, mais là comme maintenant, j’étais trop timide pour me
Comporter comme le mec qu’elles veulent que je sois, je ne connaissais
Pas encore le pouvoir de l’alcool, la désinhibition, et l’histoire
Du choix était une sombre histoire de compétition entre les deux canons
De la classe (et du collège)
            même si soyons clair, c’était la puberté, il me paraissait
impensable de choisir puisque
le soir quand je me branlais, je pensais au deux en même temps
Et de toute façon, l’année d’après elles changèrent d’établissement
J’ai eu la gueule à moitié arraché
et il y eu une autre plus jolie fille
Du collège et  celle là aussi me parla et sur  elle aussi
je me branlais souvent
                        histoire de m’aider à dormir
            ou peut-être juste pour oublier
            qu’aucune d’elles ne m’aimerait jamais comme
je l’aurai tant voulu            

L’étrange paradoxe (du à la fille dont les sourires sont des rires)

Je ne sais pas s’il y a un rapport de cause à effet
Mais on avait parlé devant toi que je serai là
                                                            Ce soir là
à ce comptoir, en train de servir plus de verres
que j’en bois et
                        tu t’es pointée, avec deux copines,
ce qui semble bien être ton mec et le feu sombre de tes yeux
                                                                        noirs
et je me demande encore si tu es venu pour moi
                                    ou juste guidé par un ironique
                                                                        hasard
qui n’ignorerait rien de mon attirance, celle que tu déclenches
                        en moi

tes yeux
                        noirs (même pas verts)
si tu savais, combien ils me brûlent quand
ils se posent sur moi
            et ton sourire
            et ton rire
                                    aussi

je voudrais sans doute te confier
            toutes ces vies où j’ai fini brisé
contre un mur, noyé dans les ombres
            de mes rêves les plus fous
abandonné et trahi par tout ce que j’ai aimé
immolé sur le bûcher, bras et jambes cassés sur la roue
et je voudrais sans doute te parler
                        des flammes qui me consument
t’avouer que je suis mon propre ennemi
            mon propre assassin
la main qui griffe et déchire mon âme, le couteau fiché dans
mon sourire, mais je ne te dirai rien, je n’ai besoin de
            nulle pitié,
c’est la colère qui me tient
            et la folie aussi, parfois. Je ne suis vivant que les mains
sur le clavier, peu importe que je flambe
peu importe que je me réduise en cendres,
            mais tes putains de yeux noirs
            ce sont eux qui me brûlent
            et je voudrais juste
            que chacun de tes regards
            fasses de moi
            quelqu’un à part

soudain, moi, l’étrange paradoxe…
Esclave
je cours après une illusoire liberté et voilà que
            je voudrais tant que tu sois la chaîne de velours qui
                                    s’enroulerait autour de mon cœur
et l’étranglerait jusqu’à ce qu’il se remette à
                                                                      battre