jeudi 9 juin 2016

I saw the light

C’était en 1992,
Dans une autre vie, dans une autre ville
J’avais des cheveux, le ventre plat
de belles érections et une certaine
croyance dans mon futur
            Je commençais à aimer
La fête
            Et le fait de devenir
Un type infidèle.
            Il y avait des filles partout
            qui me souriaient
Et les amitiés éphémères
            Entre étudiants.
L’un d’eux m’a tendu un bouquin
            Il m’a dit, faut que tu lises ça,
C’est vraiment de la balle, c est tout toi,
            Tu vas adorer.
Le bouquin s’appelait « le poulet tueur
Et la folle honteuse »
            De Tennessee williams
En préface c’était écrit qu’il griffonnait
Des poèmes sur les boites à chaussures
De l’usine où il travaillait. J’ai tout de suite
aimé le type. Et vint ma première
claque.
            C’est là que j’ai commencé
à entrevoir la lumière. Balzac et Zola
pouvaient crever une deuxième fois,
rien à foutre, il n’y avait jamais rien eu
de moi la dedans ! Anne Rice et Stephen
King n’était que de la métadone,
            Je venais de découvrir la drogue
Et il m’en faudrait toujours plus,
                        Des  gens, mecs où filles, brûlés
            Jusqu’aux os par leur vie, ne pas être
                        Seul à crier et poser leur souffrance
                        Comme un cataplasme sur la mienne

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