jeudi 26 novembre 2015

Sale temps

Et merde, sale temps pour la littérature
            J’ai appris la nouvelle avec consternation
            Dan Fante,
l’homme qui sculptait du métal en fusion à chaque ligne
                        s’en est allé au Paradis des Héros

Ce gars avait une paire de couilles énormes
            Bien plus énormes que tout ces gens propres sur
eux
            Qui nous expliquent dans la télévision à quoi devrait ressembler
L’Écriture, leur manière sans saveur ni flammes
de se masturber sur la page blanche sans jamais avoir pris
le moindre risque sinon changer la cartouche d’encre bleu
de leur stylo Montblanc
quand vient le moment
de signer de délicates dédicaces
           
Maintes fois,
il avait plongé tout au fond et là,
il avait brulé

Combien d’allers simples directement dans le souffre
                                    De la folie ???

Chien fou noyé dans le mag-dog 20-20,
il en avait ramené un langage et, d’avoir si souvent
perdu son souffle
            au milieu de ses sombres ténèbres,
 une facilité à trouver l’étincelle de lumière à chaque phrase
                        la rédemption par les mots

            entre ses mains, un Bic jetable et une feuille de papier
devenaient une arme de précision, de quoi flinguer
tous les noirs corbeaux perchés
sur de vains épouvantails bien pensants

Sale temps pour la littérature              
Tous les mauvais écrivains savent bien que les snipers
            -ceux qui font mouche à chaque tir-
sont si rares
Et maintenant, il ne reste plus grand monde…
            Putain, j’ai toujours eu peur du vide

lundi 16 novembre 2015

Singing under the bullets

Hey mec, tu m’en voudras surement
J’écoute du rock, je bois de la vodka
Et de la bière
Et j’aime voir le visage des jolies filles
Et leurs jambes sous des jupes courtes
parce que
Je suis persuadé que la beauté doit être
                        Contemplée
C’est pour moi, une œuvre divine
Et tu m’en voudras
Parce qu’il m’arrive de me branler sur du porno,
Et peut-être que tu nourriras de noirs desseins
A mon encontre si je t’avoue que parfois,
Je songe que
                        Dieu a perdu la raison
Que les religions promettent un bonheur
après la mort qu’elles semblent incapables
d’apporter ici bas, tant il y a de sang
Versé en leur nom
Tu m’en voudras aussi,
Pour toutes les fois où j’ai forniqué
dans le péché et sans doute que vas me haïr
Parce que je trouve facile et peu glorieux
            De rentrer dans une salle de concert
Et de tirer dans le dos, sur des gens désarmés
Des gens qui n’ont jamais lancé une seule bombe
Sur un seul pays         
mais tu sais
j’ai fait pas mal de truc dans ma vie, mais pas la guerre
et sur mon étrange route,
il y a eu des mains tendus pour dire bonjour et des sourires,
des rires et de l’amitié offerts à moi
par
des personnes de couleurs de peau différentes, de pays différents
De confessions différentes
De tout ce que tu veux de diffèrent
            Ouai mec, ça peut t’étonner, la fraternité
Mais, ce  sont eux, femmes, enfants, hommes,
            qui m’ont appris
Qu’on pouvait vivre ensemble, chacun avec ses croyances
Ses idées, son million de différences, mais tu es libre
De croire le contraire, parce que je t’accorde la même liberté
D’expression qu’à moi même, mais je te refuse
Le droit de tuer, comme ça, gratuitement, parce que je me refuse
Ce droit, même quand l’injustice me révolte et me tord les tripes
Et ne crois pas que ce poème soit une ode au fachisme
                        à l’amalgame, un appel à la haine ou aux armes
Je ne m’en prends qu’à toi, le type à la kalach
Je te le dis juste comme ça, mes mots plantés
            dans la haine de ton regard aveugle
car
ce n’est pas sa foi qui définit
Un terroriste, ce sont ses actes et puisque
Contrairement à moi
toi et tes frères
êtes censé finir au paradis, l’enfer
            va finir par être bien mieux fréquenté
et je te laisse les vierges et je garde
les salopes et les putes et au passage mec,
je te le dis un peu en Anglais pour faire international,
            Paris will sing forever !!!!
            Et on t’emmerde
            D’ici ou d’ailleurs
            tous autant qu’on est !

vendredi 13 novembre 2015

Poème d’un type qui connaît sa chance

à la caisse du supermarché jaune et bleu,
ce matin
il y a la fille aux noirs cheveux
Son téton pointe sous le t-shirt
Reviennent des souvenirs d’une voiture sous la neige
Elle et moi enlacés à l’arrière
Putain je me dis, j’ai léché ces seins énormes
            Et fourré ma queue dans cette jolie bouche
            Qui embrasse si bien
Et putain
Elle est belle, belle comme le baiser d’un ange
Sur mon cœur de marin ivre
            Elle sourit quand elle me voit
            Et je lui suis reconnaissant
De m’avoir toujours donné
Un peu plus de prix
Que bien d’autres
Qui n’avaient ni sa beauté
Ni son goût pour les caresses

Un très joli petit cul

Il y a cette fille,
Que je dois inviter à  boire un verre
            Ses cheveux sont longs, blonds,
son sang est fier, ombrageux
Elle est dingue
            Pour de vrai
Mais elle a un chouette sourire
            Elle sait boxer et voler des voitures
            Pour de vrai
Et je dois avouer que ça m’effraie un peu
Les gens plus fous que moi
Mais elle a un très joli petit cul
            Pour de vrai
Je l’ai croisée l’autre jour
Elle partait en virée jusqu’au petit matin blème
Moi je rentrais, usé par ce qui me ronge
            On se voit bientôt qu’elle m’a fait
            Et j’ai dit quand tu veux, un deal est un deal
            Et je songe à son très joli petit cul
Et au fait qu’elle doit même pas avoir trente ans
et que les filles normales sont ennuyeuses
mais reposantes
enfin j’imagine
                        mais je crois bien finalement,
que ce que je préfère
ce sont les
très jolis petits culs

jeudi 5 novembre 2015

Girls just wanna have fuck

Tapies tout au fond de ma tête folle
J’ai toujours un million d’images de la baise avec toi

            Toi, en levrette, moi, en train de claquer ton cul avec
de cuisantes fessées

Tes mots, prends moi, baise moi, plus fort, ta vision ultime du 69
                                    Putain c’est bon de sucer une bite tout en se faisant
                                    Lécher avec un doigt dans le cul !!!

Mes mots, pute, chienne, salope
                        Toi qui mouillais et jouissais, en réclamais encore
                                    Toujours plus

Rien de conventionnel,
            Rien de poétique, du moins en apparence

De la chair durcie tapant au fond de la chair humide
            Ma sale gueule comme antithèse de ta physique perfection
Des cris, de la douce douleur et autant de plaisir

Puis des cigarettes et des sourires entre deux coups tirés et
                        les marques imprimées sur ta peau, morsures, griffures, bleus sur les
fesses
                                   de la jolie perfection littéraire

Trop classique n’est pas mon style

J’utilise souvent le mot pute ou salope
Quand je parle des femmes et c’est souvent pire
quand je baise avec
                        Sans doute que ce n’est pas bien
On pourrait croire que je n’ai aucune considération
Pour le genre féminin
            Alors que c’est plutôt pour le genre masculin
Que je n’éprouve que mépris
                        Sans aucune condescendance
Et les filles avec qui je baise
            aiment bien que je parle comme ça pendant l’acte
                        Parce que ça les excite
ou elles font semblant de bien aimer
                        Parce qu’elles m’aiment bien
Quoi qu’il en soit, je ne pense pas que je vais changer
            Ma manière de parler
Ni ma manière d’écrire, ça peut froisser ton amour propre
Ta conception du respect
De l’amour, ce genre de truc dont je me fiche, parce qu’il faut
Quand même une paire de couilles, pour agir comme moi
Et beaucoup de talent pour qu’elles continuent de sourire
                        En me voyant
            Et ce ne serait pas drôle si j’agissais différemment
Genre saluttuvasbienc’estquoitonprénomtufaisquoidanslavie ?
Trop classique n’est pas mon style,
et de toutes façons nous savons bien elles et moi
que je deviendrais un type bien
                        à l’instant même où les filles cesseront
                        D’aimer les bad boys