Et donc ce week end
on a fêté mon anniversaire,
et j'étais plus bourré que la chatte d''une putain thaïlandaise
et à ce comptoir j'ai expliqué à cette fille qu'elle adorerait
se faire baiser hard, le genre claques dans la gueule en se faisant traiter de pute
elle m'a trouvé encore plus dingue que d'habitude,
mais elle a quand même mouillé sa culotte à un moment
ceci dit je ne l'ai pas ramenée, va savoir où j'ai bien pu l'effrayer ah ah ah ,
conclusion, je baise moins que je devrais
et le dimanche j'avais mal au crâne quand j'ai ouvert les yeux en plein milieu
de l'après midi
je chiais mou
et l'eau est devenue ma meilleure amie du jour et le soir je me suis branlé
sur mon canapé en imaginant une jolie bouche
le quotidien des poètes manque parfois de glamour
putain, je me serais bien vu écrivain riche et célèbre
les mots, j'ai ça en moi depuis que je suis gamin,
je me suis toujours senti différent
et j'ai toujours cru que ce serait facile
évident pour moi comme pour le public
mais ça m'a pris toute une vie et un million de morts
avant de réussir à poser une seule phrase
qui touche aux tripes et au coeur et je ne vaux rien dès qu'il faut
écrire plus d'une page, je jette aux vents toutes mes tentatives
et j'ai l'impression d'être le plus maladroit de ceux qui écrivent
j'ai le style délicat d'un tank russe dans un magasin de porcelaine de Limoges
et je n'ai pas fini à New-York à me faire sucer sur une terrasse
d'hôtel quatre étoiles par un top model russe quelques heures
après une interview télévisée
et je n'ai jamais bouffé chez Musso à L.A. avec un producteur de film
et une actrice célèbre tout en discutant de l'adaptation d'un
de
mes
fabuleux
romans
tout en négociant le montant de l'avance pour l'écriture du
scénario
et je n'ai jamais
vu la fierté dans les yeux de celle que j'ai aimé
et je n'ai jamais été le héros de ma famille, de mes potes,
du lycée et si j'ai couché avec la reine de la promo elle a eu la sagesse
de ne jamais en faire état et d'oublier vite fait cette épisode dégradant
pour sa réputation
pourtant j'avais des aptitudes pour la célébrité telle que l'égoïsme et l'égo
surdimensionné, la certitude que je méritais tout ça, un penchant
prononcé pour l'auto-destruction et le sexe débridé, un gout
certain pour l'alcoolisme et autres déviances
mais en vérité j'ai fini par connaitre la seule fortune
de l'écrivain
toutes ces heures
penché sur le clavier dans la solitude d'une petite chambre
usé par le boulot stupide de la journée
l'indifférence pour seule récompense
quitté par ses amours, baisé par la vie
trahit par ses amis, il n'y a bien que la folie
qui ne lui a jamais tourné le dos
et la lumière qu'il apporte à notre obscurité
provient des flammes qui le consument
et comme beaucoup j'ai bu pour oublier que je suis seul au milieu de la foule
et je lis souvent les poèmes de Bukowski et ceux de Dan Fante pour mesurer
le chemin qu'il reste à parcourir
et je me cache du jour pour rouvrir mes cicatrices
et je pisse sur l'oeuvre de Marc Levy et celle de Guillaume Musso
avec l'allégresse de celui qui voudrait vivre mille ans mais qui sait bien au fond
que la mort viendra sans doute de sa propre main et dans la solitude absolue
Dieu que mourir me parait inutile à 4H44 du matin tandis que j'écris ce poème
pour oublier que ça fait vraiment trop longtemps que je n'ai pas baisé
Il arrive que je me demande si la femme de ma vie a fini par rencontrer l'homme de sa vie
mais je ne veux pas connaitre la réponse
de ça aussi, j'ai peur
lundi 24 août 2015
mardi 18 août 2015
baiser, parfois, est une rébellion
Je prétends connaître toutes
ses cicatrices et
Je la pousse contre
l’escalier et je dis, « je sais ce qu’il te faut »
Et j’ôte ma ceinture en cuir
et j’attache ses mains à la rampe
Ça fait des heures qu’elle dit non, mais elle me laisse
faire
Enfin, pas tout à fait, elle
râle encore et quand je passe la main sous
Sa jupe courte, elle serre les jambes et je
lui affirme
Que je peux la faire jouir
comme ça, en la caressant par dessus sa petite culotte
noire
Et elle éclate de rire car
ses mains viennent de se libérer, normal, ce n’était pas
un vrai viol, ni même du
harcèlement. J’ai bien guetté que son sourire ne disparaissait
à
AUCUN
moment
de
ses
jolies
lèvres
et après l’avoir attachée à
nouveau, je reprends les opérations
en mains
et elle me laisse faire,
tout juste se fend elle d’un « hé tu avais dit par dessus la
culotte » alors c’est
par dessus le fin morceau d’étoffe que je branle sa petite chatte
humide
et elle se met à gémir, me traite d’enfoiré
car je sais encore y faire
et elle finit par jouir et
je la détache et je lui confie que la vie c’est ça,
rien d’autre que ça, ces moments où il suffit
de crier
son plaisir pour entrevoir le
bleu du ciel
et parce qu’à cet
instant précis
elle n’a pas besoin de plus
je la laisse partir avec son sourire aux étincelles
multicolores
et de quoi tuer
quelques-uns de ses démons
en plein vol, la certitude qu’il
ne faut ni se taire
ni accepter, peu importe que ce monde soit
sourd, peu importe que nous soyons
fous et que la romance nous
soit interdite
ivres de vie, le plaisir nu de
nos cris est la lame
que nous plantons dans la cruauté de nos
plaies
baiser, parfois, est une rébellion
baiser, parfois, est une rébellion
vendredi 7 août 2015
L’arrogance de l’imposture
-
tu es un génie,
je vais venir faire la fête avec une copine mais tu ne pourras pas
coucher avec elle et je vais
venir seule aussi mais on ne couchera pas
ensemble non plus
-
Merde, je
réponds, même pas une petite pipe ? À quoi ça sert d’avoir des
groupies si on ne peut pas se faire sucer ???
Et un peu plus tard, je
raccroche le téléphone en trouvant cool l’imposture du génie
Je suis un mauvais poète rock n’roll ce qui me permet
de me gratter les couilles à
table au restaurant et de me branler sans penser à la même femme
à chaque fois sans éprouver
aucune honte pour tout ça
et si tu as plus de dix huit ans et que tu es
une belle fille qui laisse des photos de toi nue
dans ma boite mail, avec mon
prénom écris sur les seins pour prouver ta réalité virtuelle, sois sur que je
te dédierais un poème et ma prochaine branlette
et si cela choque ta morale et ta conception
de la littérature
je te fais cadeau de
ceci :
la vérité est la flamme vacillante de la bougie
sous
le souffle du vent furieux
Ce qui signifie que dans mon
monde sans mensonge, il paraît plus facile
d’écrire
Que de me faire sucer
mais je te rassure, dans les deux cas, j'ai toujours un prix à payer
et maintenant je te laisse, je dois trouver
un restaurant
où gratter mes couilles à table
pendant que tu écris
mon
fier prénom sur ton joli corps
Cautérisation
j’ai passé bien des
insomnies à m’interroger
Sur le sens de la folie
Sur l’origine de la cassure
Mes mauvais choix et ce que
j’aurai du faire ou surtout ne pas faire
Et sur les moyens que j’aurais
eu de changer le cours des choses
Cette catastrophe qu’il faut
bien nommer, ma vie !
Et j’ai fini par conclure que cela ne
changerait
rien de connaître les
réponses,
si le mal est fait, tout
juste pouvons nous espérer le guérir
La lumière nait du fond des ténèbres
Et si l’espoir est vain,
souviens toi
Le monde avancera avec ou
sans nos déséquilibres
Peu importe qui tu baises
Peu importe qui tu brises, nous ne serons jamais la pièce
manquante
Du puzzle
Se torturer sur le passé
Sur ce que nous sommes
Et comment nous en sommes arrivés là
C’est pisser dans une marée noire en espérant
lui donner de la couleur
il y a des nuits ou le silence est un cri de
souffrance
et d’autres ou il paraît si facile de tuer un
innocent
les marées noires, il vaut mieux y foutre le feu
jusqu’à ce que tout
ça parte en fumée
et que les vagues redeviennent
bleues
bleues
L’autre jour
L’autre jour j’ai pris mon
Dax st70
Date de première mise en circulation
1983
J’avais le plein d'essence et de rage de vivre
J’ai roulé jusqu’à la montagne
Et là j’ai fait une photo
Et je me suis senti libre
L’espace d’un million de
tour de roues
J’ai oublié les guerres et la folie sombre
De ce monde qui décède
J’ai songé que je pourrai hurler
Mais à cet instant, je ne me sentais plus fou
Mais à cet instant, je ne me sentais plus fou
L’autre nuit
L’autre nuit
je suis passé sur ma bécane
rouge
Et j’ai croisé le regard
De la Femme
Qui tapinait là
Et dans ses yeux
J’ai vu la commerçante interrogation
Et juste derrière
Un
immense trou noir
Le froid désespoir et la
résignation
de celles que Dieu a abandonné
sur le gris d’un trottoir
sur le gris d’un trottoir
jeudi 6 août 2015
Une petite maison en bas de la colline et quelques traces de sang sur le chemin qui mène à la porte
J’ai fini par avoir une
petite maison
En bas de la colline
Dans la banlieue chic de la
ville, depuis peu
Endetté sur 20 ans, enchainé
à l’enseigne bleu
D’un vampire financier, j’ai
vendu ma liberté
En souriant
L’esclavage c’est le pied
(Bon ok, j’ai fait un truc
raisonnable,
Ça ne veut pas dire que je vais y
prendre gout non plus)
Et forcement j’ai posé mon cul
Un soir sur le canapé gris
et j’ai pensé à toi
Qui disais que je n’aurais jamais rien
Et qui t’es enfui loin de
mes bras et de mon regard fou
d’amour
(d’amour
pour toi)
ça m’a pris dix ans pour me reconstruire de traviole
casser mon visage et le cœur à
l’alcool
immoler mon âme sur le froid
bûcher de la solitude, tellement
d’échecs
sur la route, quelques jolis petits culs, des
matins insomniaques
et des nuits à brûler la
chandelle et me voilà, l’âme ensanglantée, troué de parts et d’autres, j’ai du pus
dans les yeux et de la colère
tellement de colère
contre moi
t’étais mon amour
et l’amour est une pute
j’ai laissé courir depuis
laissé courir mes démons
si tu savais combien je me hais
et je ne sais pourquoi j’ai pensé à toi
cette maison est surement trop petite
et ma folie est une immensité de cendres
et mon cœur a battu pour d’autres mais j’aurais aimé que
tu me trahisses
au moins une fois, juste pour avoir une
raison de te haïr
au lieu de ça c’est à moi
que je voue une haine sombre et destructrice, mais c’est juste
un truc pour combler le vide
de mon cœur, pour retenir ma main quand elle rêve
d’un revolver chargé
et bien huilé
et je flambe des fois la nuit, enjolivant
mon passé et buvant trop et
j’embrasse des filles beaucoup trop jeunes pour moi
parce que c’est bon pour la
légende et bon pour écrire
tu me connais, j’aime que la vie coule à
flots dans les veines
et je suis dingue, ça
n’excuse rien, mais ça aide à accepter
et la solitude danse en sifflotant doucement
une comptine pour enfants
sur les souvenirs d’étreintes, j’aimais bien quand on
baisait un peu partout
du matin au soir, comme on
voulait, putain au fond de moi, je n’ai qu’une envie
repartir
à un train d’enfer avec un joli cul jusqu’à la mer
repartir et baiser à faire bander dieu
et mouiller la sainte
vierge tandis que le petit Jésus
se branlerait frénétiquement
dans sa chambre d’ado
et je suis assis à écrire
avec les tripes en feu, parce qu’écrire c’est laisser
parler les flammes, j’aime toujours la boxe
et la poésie
et devant le miroir je sais bien tout ce que
je suis prêt à vendre
un prix dérisoire, ne crois
pas ce que j’écris, la pute, c’est moi, sois heureuse
ça me suffira, et reste loin de
moi,
je suis devenu dangereux
je suis le flacon de
nitroglycérine dans les mains du jongleur ivre, un trou de balle perdu dans son
désert intérieur, je paye le prix fort pour
toutes les fois où j’ai manqué de courage
quand la vie m’a souri
et tendu les bras
et crois moi, bien des soirs, assis sur le
canapé gris de cette petite
maison en bas de la colline ou n’importe où, je paye ma rançon cash
en petites coupures non marquées
maison en bas de la colline ou n’importe où, je paye ma rançon cash
en petites coupures non marquées
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