mardi 16 juin 2015

Pute (Réveil hurlant)

Réveil hurlant
            Nécessaire besoin de crier
            Jusqu’à briser la surdité des Dieux

Réveil hurlant,
            mon cœur décrépit prostitue chacun de ses désordonnées battements
            prostitue ma pute d’âme
            je saigne de tous les trous, je saigne de tous les viols de tous les jours
            j’ai le foutre du destin plein la bouche et je me vomis de m’être laissé faire
           
            A quelque pas d’ici, je connais une route qui mène
Jusqu’à l’océan
            A quelques pas d’ici, je connais une route qui revient
d’un vieux cimetière
                        et le matin triste prend la parole
                                    Toutes les routes sont si solitaires  dit-il
                                    Toutes les routes sont si ordinaires dit-il

Réveil hurlant
                        À chaque nuit son cauchemar mais si tu cries encore
Après l’aube
alors
la folie ouvre ses portes

                        À chaque lever de soleil sa propre colère
                        dans la glace
                        je ne suis pas étranger à la démence qui vrille
                        ce regard

Réveil hurlant
            La vie est ce laid trottoir où je vends mon cul
                                                                                    Et le reste
                                                                        pour quelques pièces
                                                                                    pas plus
            

L’absence comme une lame de rasoir

Je vous ai aimé mademoiselle et
Je vous ai baisé et je vous ai détesté au petit matin
                        quand ne restait que la trace froide de votre joli
corps sur mon lit, détesté sans raison bien sur, sinon votre absence
                                                                                              peut-être

lundi 8 juin 2015

Avant que tout ne sèche (écrit sous le coup d'une malsaine colère dirigée contre moi)

J’ai tué mon cœur
                        pour des putains et des cinglées
Des corps brulants, des âmes rongées par la douleur
De la démence flamboyante emplissait leurs regards
Anges déchues, envoutantes beautés
Je les regardais voler avec leurs ailes en proie aux flammes
                                                                        (admiratif)

            Je les ai aimé de toute ma folie
Et, Diable déçu à la lucide laideur,
il a fallu que de la lave qui dévorait mes veines
                        Je fasse de la glace

J’ai tué mon cœur, à coup de couteaux à coups de vodka
            Toutes passent et mon palpitant trépasse
Dieu est amour, mais l’amour n’existe pas,
Dieu peut aller se faire foutre, je me sens seul
                        comme si Jésus avait oublié sa croix
clouée à mes poignets
                                    Et je n’aime pas ça !

J’ai tué mon cœur et je l’ai jeté au feu
            Et maintenant, me finir, me réduire en cendres à mon tour
Planter mes dents jaunies dans mon avant bras jusqu’à me repaitre     
                        de MON sang
arracher la viande
Et m’étouffer avec

            J’ai tué mon cœur
            Pour d’autres pour elle pour toi ce soir          
Et ce sera la dernière fois, comme à chaque fois, je me le promets

                        Et maintenant la colère sombre au fond des yeux
                        j’apprends ma leçon comme un grand
                        C est toujours plus simple de disparaître
                        avant que le foutre ait fini de sécher sur les draps propres

mardi 2 juin 2015

il faudra bien qu’on parle de ça

Je pense à toi et à ton tout petit cul
            J’imagine ma queue bien dure dans ta petite chatte si mouillée
de jolie pute rousse
je pense à ton appétit d’hommes
            et je ne suis pas jaloux, je connais les règles
et j’ai plus de pouvoir sur toi que chacun d’entre eux
parce que je sais que tu as une cassure
et si je ne la connais pas encore, je sais que tu la caches
et elle te rend plus belle que tu peux croire à mes yeux
et je voudrais passer ma langue sur la brûlure de ta plaie
jusqu’à ce qu’elle s’apaise
jusqu’à ce que ton sourire porte la révolte
aux portes des dieux

            je n’aime pas l’idée que tu saignes quelque part en dedans
            il faudra bien qu’on parle de ça
            … et qu’on baise aussi

lundi 1 juin 2015

Des « boire » (alcoolades)

Je ne bois pas pour écrire
            Je bois pour me briser

C’est du à mes malchanceuses
Tendances auto suicidaires
            Mélangées à mon atavique peur de la mort
Lié à l’explosivité de mon
Cocktail mental
 (Le précaire équilibre de mon
            Nitroglycérineux et schizophrène moi intérieur
aux relents de foutre frelaté)

                        Je tutoie la folie de l’alcool
Comme d’autres donnent l’accolade à des présidents

Je ne bois pas pour écrire
Je bois pour me briser

L’écriture n’est que le vain espoir de recoller les morceaux