dimanche 23 février 2014

Tout ce qui me tue me garde en vie

J’ai besoin d’un peu de cash
            pour acheter une vieille BMW
série 3
            fin des années 80,
siège en cuir et toit ouvrant, phare jaunes
noir ou grise de préférence
puis prendre la route
            artic monkeys à fond sur la sono
fille en jupe mini sur le siège avant
culotte prohibée, bottes noires appréciées
direction la mer
            comme si j’étais encore jeune
et immortel !
rouler à deux cent en me faisant sucer
            voilà de l’adrénaline
oh bébé !
ta langue sur la mienne,
            ta peau en sueur, de la chaleur
jusqu’au fond des paupières closes,
l’amour il faut que ça brule, vas-y bébé, gémis
j’adore ce son là, plus besoin d’alcool, faisons en sorte
                        que ce soit sale
la brûlure de ton désir
            c’est le carburant de ma poésie
laisse moi te pencher sur le capot
fouetter tes jolies fesses avec le cuir de ma ceinture
tu crois que je suis dingue, mais tu me laisserais
faire
            toi et moi, nous connaissons bien
les réponses à tes interrogations,
            j’ai besoin de ça tu sais
                        me sentir libre
toutes ces nuits à me détruire
lancinant refrain, tout ce qui me tue
                                    me garde en vie
                        peu importe l’illusion
l’essentiel est de s’émerveiller

Réveil

Mes paupières se lèvent
            j’ai du sang au fond du regard
ruiné une fois de plus par la vodka
            désespéré par le manque d’amour
tu ne veux pas savoir toutes les fois
où je vomis mon âme 
            je me sens cassé mais la flamme
danse encore sous la peau, la brûlure
            me pousse à crier
            la rage me garde en vie
            la folie tend à me tuer
tu ne veux pas savoir toutes les fois
            où je m’écroule inconscient
            du mal que je me fais 

vendredi 21 février 2014

L’amour à la folie

L’amour à la folie,

            c’était désirer
que cette fille
            me sauve de moi-même

dans cette vie
            et toutes les autres

dimanche 16 février 2014

Quand se tait la flamme

Je tourne en rond dans ma cage mentale
je tourne en rond dans l’écriture
je tourne en rond dans l’alcool
je songe à tout arrêter,
            l’écriture et la folie
je me sens essoufflé
            vide,
un morceau de chagrin rongé par sa vie
            il n’y a aucun sens à tout ça
            aucune âme au fond de mes yeux

La subtile tentation de la lame de rasoir

Allongé dans le bain brulant,
            voilà que ça te reprend ce voile noir
sur le cœur
            il existe surement un nom latin pour ça
mais tu t’en fous, tes mains se remettent
à trembler, tu sais que si tu laisses faire
quelque chose va casser, tu sais que tu vas
t’écrouler, mais tu ne peux pas, tu sais
qu’il faut te lever demain, courir
et vendre ton âme pour
 payer ta prochaine bouteille de vodka
tu es trop seul pour te laisser aller
tu dois lutter
peu importe que tu te sentes si usé

Tu regardes Dieu dans les yeux et tu l’implores
            de te donner de l’amour,
mais Dieu est cruel à l’image des hommes
et tout ça n’a plus d’importance
toujours à vivre entre chien et loup
les ombres ont déjà déchiré ta peau
tu veux juste être à demain
pour oublier aujourd’hui
            mais tu sais déjà que tu n’aimeras pas ce jour
                                    non plus

tu avais tellement faim dans le temps
            avide de gloire et de liberté
mais tu n’as rien eu de ça,
et, sois ironique, champion parmi les champions
 tu as laissé
un regard noir te briser, et tu vis
hanté par un amour dingue, idéalisé
            et tu meurs de cette autre fille
qui ne vient pas car elles ne viennent plus et tu cries de n’en voir
aucune
percer à jour le secret de tes défenses

            tu te crois
digne d’être aimé, mais tu oublies
tes lâchetés, les nuits et les jours
où tu oublies de serrer les poings
mais à cet instant tu t’en souviens
et ça te ronge et te brûle,

pour les autres
tu as toujours été le sale type
au mauvais visage, aux mauvais mots,
et tu pouvais supporter ce qu’on
racontait sur toi, mais à cet instant
tu les laisses gagner
            tu te détestes et tu voudrais
griffer ton visage afin de le rendre encore plus
                                    laid

tu as toujours cherché le mur contre
lequel te jeter et
            encore une fois tu es tombé amoureux
d’une histoire impossible, encore une fois
tu t’es fourvoyé toi-même,
tu connais trop ce périple et
le prix à payer, tu payes déjà le prix
le regard égaré, tes mains tremblotantes, la douleur
la douleur
la douleur, elles s’offrent toujours à d’autres
et tu dois te guérir, avant même de tenter ta chance

            trop d’ami t’ont trahi
            si peu d’amours… mais ils t’ont tous
brisé, et te voilà, à rêver d’une lame de rasoir
            qui court le long de ta veine bleu,
plongé dans l’eau chaude, tu es censé ne pas souffrir
            la souffrance c’est tout ce que tu veux tuer
tu le sais
tu l’as
appris
la dernière fois
tous ces cachets sur la table,
et lorsque tu rouvres les yeux
            tu te maudis d’être encore en vie
mais cette fois là, tu as compris, sous la douleur
            il y a la vie qui coule,
            il y a la lumière
            et tout ca veut reprendre ses droits

tu ne peux laisser gagner
ce désir de mort
tu ne peux croire
à la paix du silence puisque tu aimes aime tant crier



Esprit égaré, fuis tu là ?

Alors quoi ? que vas-tu me dire ?
si la vie est injuste, l’amour est une injustice
            déjà trop de voix pour me juger
ce n’est pas grave
            il y a cette fille son regard est bienveillant
j’ai dix ans de trop et il lui en manque autant
            ah ah ah
laisse moi crever, l’amour ne sert à rien
            la passion c’était bon, comme tous les mensonges
mais maintenant, je sais bien… le gentil se plaint
de douleurs à l’anus, le méchant garde jalousement son sourire
planté
sur
les
lèvres
des
jolies
filles

            va-te faire-fourtre
            avec tes promesses
            va m’oublier
            j’ai déjà
donné
pour tout ça
                        tu ne sais rien
                        des amis
            perdus
            sur la route…
rien que
cette semaine…

                        tu ne sais rien
                        des amours
                        fiché dans
                        mon cœur
                                    de
                        pierre
                        précieuse

Mauvais pote

Je me pointe,
sur mon Dax st70 honda
Sous la visière
            L’air frais du 15 février et de la route
a effacé
les
traces
de
vodka
de la veille.
Je marche partout mais je ne le trouve pas
            Alors je vais voir une fille
plutôt sympa et souriante derrière son ordinateur.
            je lui demande ou est mon
pote qui a publié un roman et qui
a
été
invité
ici
pour
en
parler
            Mr…. dit-elle, c’est déjà
commencé, vous ne pourrez pas rentrer
essayez si vous voulez
mais si la porte
est fermée
en
haut
de
l’escalier
c’est
trop
tard.

En haut de l’escalier
je vois
une porte de plus de fermée.

            Mon pote est surement derrière
je suis heureux pour lui
            il l’a fait
            il a publié un roman
et un million de poèmes
            je redescend l’escalier
je fais une photo de moi, je lui envoie
par mail et je lui écris, pardonne-moi
                        d’être un mauvais pote

samedi 15 février 2014

Versatile


J’avais lu quelque part qu’un acteur
            et une actrice célèbres d’Hollywood
quand ils étaient mariés
            portaient chacun sur eux,
un peu du sang de l’autre
            dans une petite fiole
et l’idée nous plaisait,
            illustrait parfaitement notre vision
de la passion,
            alors, elle et moi
on s’était pointé chez un pote bijoutier
            qui réfléchissait encore à la solution
pour qu’on puisse faire de même
            lorsqu’elle s’est barrée
et voilà aussi comment je peux aimer
 et voilà ce que je sais
            l’amour c’est du sang versé

Sale Valentin

Putain de saint valentin
celles que je pourrais aimer
            doivent être avec d’autres
            qu’elles pourraient aimer

toi

            je me demande même pas
avec qui tu es,
ce que tu fous, si tu vas bien ou pas

c’est dingue comment parfois l’amour
peut mourir
si je pense à toi, c est que je suis seul
            et que je repense à toutes
ces fois, ou j’ai crevé pour toi,
à la même date,
à toutes les dates
où tu n’étais pas là

et là,
            tu vois
                        je suis heureux de m’en être  sorti