jeudi 30 mai 2013

Il faut refuser le quotidien dès les premiers baisers (Poème pour une princesse)

 
On était quelque part au dessus de la mer
            entre Sydney et Séoul,
On était comme la plupart
            entre la vie et la mort
et
(il faut refuser
                        le quotidien dès les premiers baisers)   
j’avais un doigt ou deux dans ta chatte étroite

superbe hongroise
au cul parfait, dur
comme du bois à force de t‘échiner des
            heures et des heures
dans une salle de sport,
tu venais de passer
quinze jours à sucer des bites
devant une caméra pour de l’argent, tu
embrassais comme une princesse et c’était
                                    toi qui m’avait choisi

je ne rêvais
que de te pourfendre de part en part avec ma queue
on se branlait de concert sur les sièges
en tissu de ce puissant avion de ligne et
les autres passagers dormaient,

mouillée jusqu’au vert de tes yeux
tant tu me désirais, tu retenais tes gémissements
tu murmurais I want you
à mon oreille, je bandais
dur
                                                    et
                                                            je voulais
                                                            mordre
                                                            ta peau
                                                           

Poème sur un trou du cul qui fumait trop

Dieu est irréel mais, cadeau
                                    empoisonné
Dieu nous a refilé la réalité
avec dans mon cas,
 la solitude en
guise de bonus,           
et j’aurai préféré un car de
stripteaseuses russes et
            nymphomanes au fond
du jardin et je me souviens
je devais avoir dix ou douze
ans et un surveillant m’a dit
que je resterai à jamais le même
et
vu sa vision de moi,
ce n’était pas flatteur
(vraiment pas) et
aujourd’hui, ce même gars
doit sans doute avoir la vie
triste et monotone qu’il
s’est choisi
            et moi j’ai baisé
des putes gratuitement
 et payé le prix fort pour des filles
            soi-disant… parfaites
et tout ça aux quatre coins
du monde et j’écris des poèmes
teintés d’une certaine
arrogance bien
qu’aucun peintre
n’ait immortalisé
mon visage
            et
je n’ai rien et la folie
me guette tel un lynx affamé
            attendant dans l’ombre
son innocente proie cependant
à chaque fois
que je souris
j’ai quand
même un peu l’impression
d’enfoncer mon majeur dans le
trou du cul de cette enfoiré qui
fumait trop
même si, en vérité,
je m’en fous pour de vrai
           
la vie finit toujours
par nous baiser et je suis sur
que lui non plus n’a pas été
                        épargné

mercredi 29 mai 2013

Un rayon de soleil dans le gris d’une matinée somme toute pas très gaie


On va vous enlever un dixième du poumon,
            peut-être deux dixième, c’est quand même rare
            ce qui vous arrive mais estimez vous heureux
            vous avez fumé, vous pourriez avoir un cancer,
            je suis d’accord avec ma collègue, il vaut mieux
            opérer
           
            Pas de souci, mes entrainements de boxe reprennent
            en septembre, on peut faire ça le plus vite possible
            s’il vous plait ? Combien de temps pour récupérer ?

Puis je suis dehors, le temps est gris mais demain
je vois la fille qui croit à mon génie, hier, elle me disait
que je n’écrivais pas assez en ce moment, en attendant
les infirmières
que j’ai croisé étaient moches et je suis persuadé qu’aucune
d’entre elles n’était nue sous sa blouse

Stratégie


La gonzesse est au comptoir,
            on dit que c’est une call girl
            mais cela ne revêt aucune importance
            à mes yeux fous, elle pourrait
            être prix Nobel de la paix,
            elle serait aussi bandante
            qu’elle l’est à boire son verre
            seule dans ce bar à la mode
et je sais que tous les mecs sont après
elle,
elle respire le cul avec ses faux seins
            et ses minijupes moulantes
et ils sont tous comme des clébards,
et je sais que si je veux attirer son
attention,
il faut
ne surtout
pas
lui accorder
                                       un seul
                                       regard
et
tandis que je commande deux
vodka
une pour moi, une pour la serveuse
(une amie)
qui m’embrasse sur la bouche
en guise de bonjour,
je m’en tiens au plan

samedi 25 mai 2013

La lame ouvre la peau et le visage s’offre comme un sourire tandis que nait la douleur


il arrive parfois que nos rêves
            nous dévorent du foie à l’âme

et de l’amour à la folie, on ne trouve
            qu'une corde
tendue autour de notre cou,
regarde
les ombres nous embrassent et nous rongent
et le sang
au
bout
de nos doigts
c’est le notre
            … le notre

je pourrai t’égorger dit le Fou à l’Ange
                        et,  muré dans son glacé silence,
l’Ange se pare d’un sourire
                                                            étrange
                                                            et
                                                            mystérieux

dimanche 19 mai 2013

Immor-tel (poème sur la rédemption d’un sale type qui pensait que ses mains trembleraient plus quand viendrait le moment d’arrêter)


Il faut que j’arrête l’alcool,
au moins jusqu’à cette fichu opération
du poumon gauche,
au moins jusqu’à toujours,
que je fasse du sport et que je respire
de la poudre pour m’ouvrir
            les bronches et
soudain je réalise qu’un jour
je vais mourir, que je ne
suis
pas
immor-
-tel

Putain j’ai bientôt 43 balais
et j’ai peur
de ne plus être
fou, je voudrais lacérer
un cul
avec mes ongles
juste pour entendre
crier la fille,
je voudrais mordre un
cou jusqu’au sang
juste pour la même
raison, mais là
            j’attends doucement
le jour où ils vont planter
une aiguille dans mon bras
m’endormir et
ouvrir
mon corps juste
à côté
du cœur,
et je ne pourrai même pas
crier
je vais devoir me contenter d’encaisser,

il y a de la douceur au fond de tes yeux de salopard
m’écrit la fille qui croit à mon génie
fais gaffe je réponds, je sais aussi m’en servir comme
                                                            d’une arme

Peur ou manque, je pensais que mes mains tremblerait
plus quand viendrait le moment d’arrêter, je n’étais
peut-être pas si fou que je veux bien le prétendre,
en attendant, à tort ou à raison

                                    bien sur que je suis immor-
                                                                        -tel

Parfois l’asile protège le fou de la raison de ceux qui se prétendent humain


Il y a cette fille, qui me dit que je suis un génie,
elle sait mes poèmes et ma folie,
comment j’embrasse et certaines
de mes caresses,
il y a cette fille, brisée par
un autre, brisée par l’amour, sa lumière
pourrait réchauffer le cœur le plus froid
elle aime se faire mal, elle aime jouer
avec le feu mais elle a approché la mort et
depuis, elle veut vivre plus fort que
quiconque

n’aie pas le triomphe modeste me dit-elle,
            ça ne te ressemble pas,

je la rassure très vite, je suis un salopard
et je rêve de mordre sa chair et
nous savons bien que
            le vent souffle sur les champs
            de bataille, nous ne croyons plus
            à l’amour, deux âmes perdues et lacérées
dont le chemin se croise, deux âmes perdues et
lacérés qui se parent du manteau de la folie
car ils savent bien que l’asile parfois, protège
le fou de la raison de ceux qui se prétendent
                                                            humain

Une putain d’envie de vivre


Quelque part, vous avez de la chance,
            les tumeurs bénignes, ça existe, mais c’est rare
                        j’ai eu très peur pour vous au début,
                        mais là je vous conseille quand même
                                    de l’enlever.
Et elle me fait des test
et elle m’explique ce que sera l’opération
et aussi les ravages
du tabac sur mes poumons
mais il y a de l’espoir,
j’ai arrêté il y a cinq ans
et dehors il pleut comme si les déesses
et les dieux me confiaient leur chagrin 
et moi pendant tout ce temps,
            j’ai, chevillée au cœur et au corps,
            une putain d’envie de vivre

dimanche 12 mai 2013

Je connais une fille qui met de la lumière au fond de ses yeux dorés pour leur donner des tons de vert juste parce qu’elle sait que j’aime les regards de jade

Tu sais je vis sans parachute depuis
si longtemps déjà que j’ai fini par
aimer la chute
j’ai toujours été celui qu’on n’aimait pas
alors
bien souvent j’ai refusé la main tendu,
pour garder mon poing serré,
un jour une fille m’a surnommé magicien car
elle pensait que je pouvais changer
chaque larme en rire, mais elle est
parti avec ma lumière me laissant
les ombres et l’obscurité
pour me ronger
du cœur à l’âme depuis je suis assez
fort pour tuer mon corps tout seul et une
autre fois, une autre m’a affirmé avec
conviction qu’elle
avait raison, j’étais vraiment un magicien
et à la fille qui ne cherche que
des hommes creux comme des troncs
d’arbres évidés pour se protéger
de l’amour et des chaines et de la douleur
j’ai dit :
avant pendant et après ce que tu fais
d’eux, la magie, ça ne te manque pas ?

Si !!! a-t-elle fait en baissant ses yeux
dorés
où parfois elle jette de la lumière
pour leur donner quelques tons
de vert car elle sait que j’aime les
regards de jade,
et je savais que j’avais gagné

et je ne sais si je peux encore aimer,
ni même simplement faire confiance,
il faudrait que je puisse m’aimer
et me faire confiance, mais ce visage
dans le miroir n’est pas le mien,
et cette lâcheté est la mienne,
            je n’ai aucun futur
            et je ne peux changer ce passé
les cicatrices saignent la nuit, c’est allongé
dos au ciel que je tremble sans jamais
réussir à pleurer,
mes doigts sont brisés, les murs de ma prison
            ont résisté aux coups, l’évasion
            est morte
peut-être que ce visage est le mien
            alors
            peu m’importe ma laideur
                        je porte mes cassures
et mes balafres
jusqu’au fond
            de mes yeux
tu n’imagines pas combien il est dur
de laisser quelqu’un simplement
                                    m’approcher
Peut-être que celle-là connaît trop de choses de moi

vendredi 10 mai 2013

Une jupe aurait été plus pratique

 
 - Tu aurais du choisir la jupe noire dis-je
alors même que je me débat avec un
mini-short, un collant et une petite culotte
            afin de passer une main
pour  atteindre le Saint-Sépulcre
            Il s’agit pour moi d’un simple
            constat, une jupe aurait été plus pratique
et elle ne se demande pas
comment je sais qu’elle a hésité debout
devant sa glace
les deux pièces de tissu à la main,
            elle se contente d’acquiescer
                        (elle croit depuis un moment
 que je lis dans les pensées
            mais c’est juste que je suis terriblement
            doué, ne vois aucune prétention
                        dans cette immodeste
                                    affirmation
je dois tout aux femmes,
les putes et les cinglés m’ont bien formé)

et nous sommes là, il est quatre heure du matin
et je dois partir à Paris dès que j’aurai dormi un peu,
mais je préfère être ici
à haïr l’inventeur du mini-short et celui
du collant sans oublier celui de la culotte  qu’elle
soit petite ou grande
nous sommes assis dans sa voiture
doré et des gens et d’autres véhicules
 passent parfois dans la rue
mais le plus souvent nous sommes seuls,
offerts aux étoiles,
on entend des cris au loin et on aime
se chercher et se trouver et je l’écoute
gémir et
je goûte ses lèvres
et sa peau,
et la vie coule sous mes doigts
et sa bouche me prend et je dis wow wow wow
            tout en regrettant d’avoir trop bu,
et elle sourit, et je songe que rien n’est facile
 mais que rien n’est jamais perdu et aussi que
 son sourire est
quelque chose
de précieux dans cette vie comme dans cent,

il fait nuit
mais je vois la lumière et je dis
            tu es magnifique  et
            elle répond
je sais que dans ta bouche, magnifique
            englobe plus que le simple physique,
            pourquoi  est-ce que je n’aime que les
                        barges comme toi ? 

vendredi 3 mai 2013

La vraie passion


Fais-moi mal avec ta queue disait celle-là
Et j’adorais baiser avec elle, ça me retournait
Le ventre et le cœur et la tête, mon sang
bouillonnait des tripes au cerveau

 Les Dieux et les Déesses
savent comme j’aimais m’enfoncer
En elle. Quand elle s’oubliait ou
suppliait,
chacun de ses cris était
une offrande, ma récompense

Si l’amour n’existe pas,
Il nous revient de s’en fabriquer
                                                un
            et
            souvent pendant qu’on baisait
            Je m’imaginais prendre un
couteau et m’inciser le bras pour
Lui faire gouter mon sang tout
en la prenant
car
            Je suis sincèrement persuadé
            que la (vraie) passion doit
            ressembler à quelque chose
                                    comme ça
           

Apprendre la patience et Aimer la Vie

 
Hier ils m’ont piqué et m’ont injecté
Du sucre radioactif dans les veines
Puis je suis resté sans bouger dans une machine
Blanche et
Aujourd’hui, on m’a enfilé un tuyau
Dans le nez jusqu’au poumon gauche,
            J’ai vu comme un polype lisse
            a dit ma pneumologue attitrée
            bénin, malin, je ne sais pas
            il faut attendre les résultats
            ça prendra un peu  plus de temps
            à cause des jours fériés
            Ok, j’ai fait, pas de problème,
                                    J’attendrai