lundi 4 novembre 2013

on apportait bien des bières à Bukowski

Je traine dans les bars et les discothèques
            parce-que c’est là que se trouvent
le vert des regards, je traine dans les verres
                        là où la vodka brûle
tu sais ici, tu te demandes bien quoi vivre
            quand l’amour n’existe pas
tu te demandes comment te tuer, mais
            la mort m’effraie, je ne devrais pas l’oublier
je traine dehors et je draine ma misère, parfois
la nuit, je suis sur que mon sommeil m’entend hurler,
            il y a quelques heures, je tenais la main
                        de cette fille intouchable
                        et j’étais comme un voleur face
aux lingots d’or dans
                        le coffre de la banque 
            parfois Dieu s’amuse à te montrer
un peu du paradis, juste après tu replonges
dans l’enfer,
            aujourd’hui débarquent deux amies
                        avec du chocolat à la barbe à papa et leurs sourires
et je me dis on apportait bien des bières à Bukowski,
            j’ai droit à ma part de chocolat à la barbe à papa et aux sourires
                                    des jolies filles
et j’ai encore de la vodka dans le corps, trois nuits
de cuite, la première, j’ai fait pleurer une fille et à l’arrivée elle me trouve drôle
            plus je suis dingue, plus elles m’aiment, je ne trouve
pas la paix avec celles-là, il faut toujours laisser flamber la folie
et le soleil est pâle derrière les nuages ce matin
 je voudrais un corps
                                                où battrait un cœur,
un corps
            qui me réchauffe et me pousse à oublier les blessures et le sang
noir, mon âme broyée, hier on a déposé
les cendres d’une amie dans une tombe et je ne savais
comment lui dire
au revoir, j’aimerais
affirmer que j’ai bu pour ça, mais ce serait mentir
            je n’ai besoin d’aucune excuse pour me crucifier
                        le nécessaire besoin de me déchirer la peau suffit
                        si un soleil couchant caresse ton cœur
                        crois-tu que tu pourrais m’aimer, moi le fou furieux ?
                                    ils te diront tous de me fuir
                                    ils te diront tous de me haîr
                                    et tu finiras par les écouter
(vous finissez toujours par les écouter,
plus ou moins vite)
                                    mais d’ici là,
tu connaitras le goût de la passion et cela te manquera
                                    dans d’autres bras et cela te tuera doucement
            toutes les nuits où tu ne m’appartiendras plus
mes caresses, c’est du feu bébé, du feu entre tes mains
crois moi quand je prétends n’aimer que la lumière
                        si ma vie est un non-sens
                        Il y a surement une déraison à ma folie
On ne capture pas une flamme, on l’éteint ou on en fait un incendie

3 commentaires :

  1. Je vous découvre et je me dis que j'aime vous voir traîner le plus bas possible...Quand c'est le cœur qui pèse... Ne pas hésiter à descendre. Tomber, ça suffit pas, ça permet pas les stigmates de la Poésie...

    Alors, j'aime beaucoup "Ta poésie".

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  2. Je vous lis là maintenant et j'aime vous voir traîner le plus bas possible....J'aime ça quand c'est le cœur qui pèse. Pas hésiter à descendre. Tomber, ça suffit pas...

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  3. Merci à vous, et pas d'inquiétude, je vais faire mon possible afin de continuer de trainer le plus bas possible ;-)

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