samedi 9 novembre 2013

Mon cœur sur le papier loin de ton regard

Si tu connaissais mon cœur, tu l’aimerais
            à la folie,
mais tu ne vois que mon visage cassé, les cicatrices
                                    dans mes prunelles
mes mains autour d’un verre, quand tu me croises
la démence court dans mes veines telle une drogue
                        enragée et l’amour je n’en veux pas
                                    quand la dinguerie dicte sa loi
            mais tu sais, j’ai rêvé
de toi la nuit dernière, et c’était bien, nous étions
            heureux de nous embrasser, comme si nos cœurs trouvaient la paix
mais voilà,
            maintenant je suis réveillé, la réalité me brûle
            tu ne penses pas à moi et je dois vivre ainsi
                                    condamné solitaire cloué sur sa croix
hier j’ai croisé une amie ivre qui hurlait « je n’ai pas de culotte »
                        dans un bar, il n’était que midi,
            et le soir j’était soul et fou, il valait
mieux que tu ne me voies pas, et maintenant il fait jour, je saigne de
haut en bas et je rêve encore à toi, je voudrais
            m’allonger près de toi et laisser ta peau
            réchauffer mon âme, mais ce soir c’est
            avec une autre brune que j’ai rendez-vous
                        je songe à mordre sa peau, peut-être me laissera-t-elle faire
si seulement tu savais comme je peux aimer
                        est-ce que cela changerai la donne ?
sans doute que non,  l’amour offert ne suffit pas,
il en faut toujours plus
            je devrais peut-être bruler ton cœur
et en faire des cendres pour que tu me regardes, plus jeune je savais faire ça
            j’étais fait de glace, je connaissais trop
les tromperies de parts et d’autres pour croire
aux regards et à la douceur qui suivent l’étreinte
l’amour n’est que le mensonge
                                                qu’en font ceux que la solitude effraie
moi je préfère mourir de froid en attendant l’incendie
                        tu m’as dit un jour que je connaissais trop bien
                        les femmes mais tu te trompes, ce sont les femmes qui ne me connaissent
                        pas assez bien,
elles ignorent que mon démon, ce sont les mots sur le papier, que pour le nourrir
                        je fuis les intérieurs calfeutrés pour affronter les flammes
                                    de l’alcool et des nuits,
Là où je sombre les lumières
            sont factices, l’ombre et le silence protègent les secrets des morsures
et du venin
                        c’est ici que je me cache
si un jour tu oses t’approcher
griffe ma peau jusqu’au sang, fais moi crier jusqu’à ce que je me souviennes
                                                que je suis encore vivant
puis ferme les yeux et endors-toi sans peur, j’embrasserai tes paupières
                        et je veillerai sur ton sommeil jusqu’au soleil

la vérité
de l’amour est une caresse, jamais une brûlure,

souviens-t-en
                       

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