mardi 4 mai 2010

La sœur de ma tueuse

Je me souviens d’une gamine
Avec des yeux presque verts
Qui marchait en courbant le dos
Pour masquer ses « presque pas de seins »

Elle avait dix neuf ans,
Et elle venait me voir contre l’avis de sa famille
Parfois en cachette
Parfois après leur avoir dit de se faire foutre

Elle me bottait le cul
Rendait dérisoire mon chagrin d’amour
Et ça marchait.

Elle tenait ma tête hors de l’eau avec obstination
Croyait encore en moi quand j’avais baissé les bras

Grâce à elle j’ai arrête de me suicider
Bien que son discours il faut l’avouer
Ne me laisse aucun espoir
De récupérer ma tueuse.
Mais parfois il vaut mieux voir les choses en noir
Plutôt que de prendre le risque d’espérer pour rien

Mon amour était le venin
Le chagrin était le pus
Tout ça me rongeait, m’étouffait, me détruisait.

- Tu te relèveras disait-elle, j’en suis sur.

Elle avait raison.
Mais je n’aurai rien pu faire seul

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