lundi 5 avril 2010

Chronique d’une défaite annoncée

Il ne sert à rien de se battre contre les amours mortes

La folie a déjà gagné

D’ailleurs il est tout aussi inutile se battre contre les amours pas mortes
On finit toujours pas se faire baiser

Habille le plus joli cul de la planète d’une mini jupe serrée et moulante
Appelle le mon amour et sacrifie lui ton âme, ton cœur, tes amis, ton fric
Il finira quand même par se flétrir

Mais entre temps

Il se sera fait défoncer par ton meilleur ami,
un type croisé dans un ascenseur
Un collègue de travail,
un supérieur hiérarchique,
un pompier en uniforme,
un voisin ou deux
Un gynécologue aux longs doigts

Avant de se barrer,
cocufier un autre amoureux
aux regards brillants,
aux sourires béats,
aux main tremblantes

en emportant avec lui la minijupe serrée et moulante, ton âme, ton cœur, ton fric,
sans s’encombrer d’un seul de tes amis, pas même ton meilleur,

tandis que toi

tu resteras planté au milieu du salon
à verser toutes les larmes de ton corps sur une photo floue de vacances
a fumer toutes tes cigarettes
a griffer ta peau
a oublier de te branler
a te noyer à chaque inspiration

Une certaine manière de danser dans les bras de ta folie
Le simple refus de t’avouer vaincu

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