jeudi 25 février 2010

Tenir

Les cachets ne servaient à rien
L’alcool ne servait à rien
Les putes ne servaient à rien
les jolies fées ne me guérissaient pas
j'échouais régulièrement à me tuer
Et tu étais la seule drogue dont je voulais être l'esclave

Seule la voix d'une soeur m’aidait
Pour le reste
Il fallait tenir.

Je pouvais m’user dans les entrepôts
Courir jusqu’à tomber le soir,
Je ne dormais pas.

Je pouvais embrasser une fée russe
Je ne t’oubliais pas

Et la douleur ne cessait jamais

Ecorché vif,
Rongé de l’intérieur
Une loque
Un sac de larmes

Que t'arrive-t-il ? me disait une amie un peu triste pour moi.
tu étais le plus fort d’entre nous...

Pas cette fois.

Tu t’en sortiras disais cette sœur.
Elle était la seule à y croire.
J’avais baissé les bras
Trop de douleur.

Jour après jour il fallait tenir.
Face aux fantômes
Aux souvenirs
Aux espoirs
Au soleil qui ne brillait plus pour nous.

La douleur ne cessait jamais.
Il fallait tenir.
Je n’ai pas tenu.
Pas tout le temps.

Mais finalement j’y suis arrivé.
J’ai appris à rire dans d’autres bras.

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